BRESIL 2014

Suisse

Tour des Nations : Suisse

Pendant 16 jours, nous vous proposons tous les jours la présentation de deux équipes du Mondial. Après la Côte d’Ivoire, place à nos voisins de Suisse que nous aurons le redoutable privilège d’affronter le 20 juin prochain à Salvador.

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La dernière participation : 2010

La Suisse était des deux derniers Mondiaux. En 2010, elle marque les esprits d’entrée. Opposée à l’Espagne, la Nati, tel qu’on la surnomme, s’en va battre les futurs champions du monde (1-0) grâce à un but improbable de Gelson Fernandez. Parfaitement lancée dans l’aventure sud-africaine, se voyant déjà au second tour, la Suisse réussit la performance de trébucher. Après avoir vaincu les Ibériques, elle est ramenée sur terre par le Chili (1-0) avant de se montrer incapable de battre le modeste Honduras (qu’elle retrouvera au Brésil) lors d’un match au score nul et vierge qui emportera finalement ses rêves. La Suisse ou l’art du paradoxe.

La qualification : 1er du groupe E (zone Europe)

Battue pour un point dans la course à l’Euro 2012, la Suisse a pris sa revanche lors des qualifications pour le Mondial 2014. La Nati est sortie triomphante d’un groupe composé de la Slovénie, la Norvège et l’Islande qu’elle aura largement dominée. Sept victoires et trois nuls en dix matches, la sélection helvétique s’en est sortie invaincue au même titre que les grands d’Europe parmi lesquels les Pays-Bas, l’Espagne, l’Italie ou encore l’Allemagne. Du grand art.

L’homme à suivre : Ottmar Hitzfeld

Pour avoir passé l’essentiel de sa carrière de joueur en Suisse (à Bâle notamment), l’entraineur allemand Ottmar Hitzfeld connaît parfaitement les ressorts du football helvétique. Lorsqu’il prend la relève de Köbi Kuhn, après un Euro 2008 à domicile raté par la sélection, ce professeur de mathématiques perpétue les bonnes dispositions de la Nati. Malgré un Euro 2012 manqué, il parvient à emmener les siens en Afrique du Sud puis au Brésil. Fin tacticien, il jouera un rôle prépondérant auprès de ses joueurs. La botte secrète de la Suisse, c’est certainement lui.

Le point fort : Le milieu de terrain

Si la Suisse peut être fière d’un de ses secteurs de jeu, c’est bien du milieu de terrain. Xherdan Shaqiri, star du Bayern Munich, en est la tête de gondole. Et que dire de l’infernal trio napolitain Dzemaili-Inler-Behrami qui aura le grand avantage d’évoluer au Brésil avec ses automatismes de Serie A ? Il va sans dire que dominer le milieu helvétique ne sera pas une mince affaire.

Le point faible : La profondeur de banc

La Suisse ressemble un peu à la Belgique de par le profil de ses joueurs. Mais à la différence des Diables Rouges qui peuvent profiter d’une profondeur de banc déconcertante, la Nati est très limitée sur ce point. En cas de blessure ou de simples changements, ce ne sera certainement plus la même histoire.

L’objectif : 1/8èmes de finales

Dans un groupe composé de la France, de l’Equateur et du Honduras, de surcroit après s’être baladée lors des qualifications, la Suisse ne peut que viser le second tour et un match de prestige contre l’Argentine. Parce qu’elle en a les moyens, elle qui s’est muée en nation européenne d’importance au cours de la dernière décennie. Si le match contre la France inquiète les Suisses et bien qu’il y ait fort à parier pour qu’il se conclue par un nouveau match nul insipide, les Helvètes miseront avant tout sur des victoires contre les plus faibles Equateur et Honduras. La rencontre face à l’équipe nord-américaine sera par ailleurs l’occasion pour la Suisse de prendre une revanche sur le triste 0-0 de 2010 ayant provoqué sa chute.

Point culture :

Saviez-vous que la Suisse est la seule nation de l’histoire du Mondial à avoir subi une élimination sans encaisser le moindre but ?

En 2006, la Suisse était déjà dans le groupe de la France. Les deux équipes avaient offert une triste prestation à Stuttgart et s’étaient quittées sur le score de 0-0. Dans la foulée, les hommes de Köbi Kuhn avaient disposé du Togo et de la Corée du Sud à chaque fois sur le score de 2-0. Qualifiée première du groupe G sans concéder de but et opposée à la modeste Ukraine en 1/8èmes de finale, la Nati avait tenu le 0-0 jusqu’à une séance de tirs au but où c’est cette fois l’Ukraine qui garda sa cage inviolée (tab, 3-0). Quitter le Mondial avec un total clean-sheet, ça reste un record sympa.

A suivre : Le Brésil

Les précédents : Les Pays-Bas, le Cameroun, l'Uruguay, l'Iran, le Portugal, la Corée du Sud. l'Algérie, la Grèce, le Costa-Rica, l'Argentine, la Côte d'Ivoire.