Iran
Tour des Nations : Iran
Pendant 16 jours, nous vous proposons quotidiennement la présentation de deux équipes du Mondial. Après l'Uruguay, focus sur une équipe historique sur le continent asiatique : l'Iran.
La dernière participation : 2006
L'équipe d'Iran avait alors terminé dernière du groupe D en s'inclinant contre le Portugal (1-3), le Mexique (0-2) et en concédant le nul contre l'Angola (1-1). C'était la troisième participation de l'Iran en Coupe du monde après 1978 et 1998. Le pays n'a jamais passé une phase de poules et n'a obtenu qu'une victoire très symbolique contre les Etats-Unis (2-1) lors du Mondial français.
La qualification : Groupe A (Zone Asie)
Déçue de ne pas s'être qualifiée en 2010, l'équipe dirigée par le Portugais Carlos Queiroz a terminé première de son groupe en devançant notamment la Corée du Sud contre qui elle a remporté la double confrontation (1-0 lors des deux matches). La Team Melli, comme elle est surnommée, s'est tout de même inclinée deux fois contre l'Ouzbekistan et le Liban.
L'homme à suivre : Javad Nekounam
L'ancien milieu d'Osasuna participera à son deuxième Mondial après 2006 et portera le brassard de capitaine au Brésil. Meneur de jeu et d'hommes, le taulier (33 ans) de l'équipe iranienne joue aujourd'hui au Koweit. Il aura la difficile mission d'emmener des joueurs peu habitués à évoluer en dehors des frontières iraniennes.
Le point fort : Son entraîneur Carlos Queiroz
Si l'équipe d'Iran aura du mal à rivaliser avec les équipes de son groupe, elle pourra tout de même compter sur son entraîneur pour limiter la casse. Queiroz a de l'expérience à ce poste : entraîneur adjoint à Manchester United et au Real Madrid notamment, il a aussi dirigé deux sélections nationales : Afrique du Sud et Portugal. Le technicien est connu pour être un spécialiste de l'organisation défensive.
Le point faible : la composition de la poule
Seuls une poignée de joueurs de l'équipe d'Iran ont évolué dans les championnats européens. Alors si elle a tout de même terminé première de sa poule de qualification, on imagine mal cette sélection se sortir d'un groupe composé de l'Argentine, du Nigéria et de la Bosnie...
L'objectif : « rendre notre pays fier »
On peut mettre tout et n'importe quoi derrière cette déclaration de Javad Nekounam... Mais l'objectif n'étant pas les huitièmes tant la tâche paraît impossible, il faut donc se raccrocher au moindre espoir : une victoire contre la Bosnie pour ne pas terminer dernier.
Point culture :
Alors que le football iranien se fait une place sur la scène internationale en remportant trois Coupes d'Asie consécutives (1968 – 1972 – 1976), la Révolution iranienne bouleversera le destin du sport dans le pays. Discipline occidentale, le football sera placé au rang de passe-temps par les nouvelles autorités qui ne feront que tolérer sa pratique. La sélection parviendra tout de même à se qualifier aux Jeux Olympiques de 1980 avant d'abandonner sa place à la Syrie suite au boycott de l'évènement par le gouvernement.
A suivre : le Portugal