Argentine
Lionel Messi, pour rejoindre la légende Maradona
En avril dernier, le lutin argentin déclarait à propos de la sélection nationale et de la Coupe du monde : « Nous avons un très bon groupe et nous pouvons aller au bout. » Le bout, c’est ce soir et Messi et ses coéquipiers seront bien présents au Maracanã pour la grande finale face à l'Allemagne.
Il mesure la même taille que Beyoncé (1,69m) et comme Queen B, il enflamme les stades. Mais les bodys à paillettes, très peu pour lui. Donnez-lui un micro et il s’en servira pour enchaîner des jongles pendant 15 minutes comme il le faisait quand il était gamin et ramasseur de balles. A l’époque, timide et introverti, le natif de Rosario ne s’exprime que dans le football. Si aujourd’hui il dédie ses buts à sa grand-mère disparue alors qu’il n’avait que 10 ans, c’est parce que c’est elle qui a joué le plus grand rôle dans sa carrière en l’inscrivant à l’âge de 5 ans dans un petit club de Rosario et en l’encourageant à vivre sa passion. A 13 ans, il traverse l’Atlantique et rejoint la Masia, le centre de formation du FC Barcelone qui accepte de prendre en charge le traitement de sa maladie hormonale. D’après Jorge Messi, son père, « sans hormones de croissance, Lionel aurait atteint, au mieux, 1,50m à l’âge adulte ». Ce grand fan d’escalopes milanaises fait donc ses débuts en professionnel à 17 ans dans l’équipe première blaugranas et découvre en même temps les joies de la sélection nationale.
Un début terne pour un final brillant ?
Aujourd’hui, l’Argentin est l’un des meilleurs joueurs du monde. A 27 ans, il a presque tout gagné : 6 championnats d’Espagne, cinq Supercoupes d’Espagne, deux Coupes du Roi, trois Ligue des champions, deux coupes du monde des clubs, deux Supercoupes d’Europe, un mondial des moins de vingt ans, les Jeux olympiques. Mais un titre, LE titre suprême, résiste encore et toujours à l’envahisseur : la Coupe du monde. Et ce soir, le capitaine de l’Albiceleste compte bien gommer deux Coupes du monde totalement ratées en 2006 et 2010 et décrocher le graal histoire de suivre les pas de Zidane, Pelé, Beckenkauer ou encore de son illustre aîné Maradona.
Seulement, à l’image de sa sélection, la « Pulga » n’a pas impressionné depuis le début de la compétition. Le collectif argentin est loin d’avoir convaincu, même constat pour Messi pourtant auteur de quatre buts et une passe décisive. Messi cramé ? Pour certains, cela ne fait pas de doutes. A trop dépendre d’un joueur, on n’a pas d’autres solutions que lui. Mais le quadruple Ballon d’or est réputé pour être un homme des grands rendez-vous et la finale de ce soir en est évidemment un, certainement le plus grand de tous.