BRESIL 2014

Russie 2018

2018 : Cap en Russie !

La Coupe du monde au Brésil appartient désormais au passé. Outre l’importante escale en France pour l’Euro 2016, nos regards se tournent désormais vers la nouvelle destination du monde du football : la Russie.

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Ils ont entériné la passation de pouvoir hier au cœur du Maracanã, peu après la finale, devant quelques caméras et appareils photos. On retrouvait ainsi Sepp Blatter au centre, Dilma Roussef, la présidente du Brésil, sur sa droite et Vladimir Poutine, président russe, sur sa gauche. Les deux chefs d’Etat ont signé un protocole de passation et Vladimir Poutine a très vite déclaré : « Je tiens à féliciter la présidente brésilienne Dilma Rousseff pour la façon dont la Coupe du monde a été organisée. Nous ferons tout notre possible pour organiser l’événement au meilleur niveau. » Désignée le 2 décembre 2010, la Russie ne faisait pas office de favorite à l’organisation d’un Mondial, d’autant qu’elle avait face à elle les candidatures solides de l’Angleterre et du duo Espagne/Portugal. C’est pourtant au pays qui a vu naître Sacha Guitry, Piotr Ilitch Tchaïkovski et autre Tatiana Golovin (oui, oui) que les supporters du monde entier devront converger dans quatre ans pour guider leur sélection vers la succession de l’Allemagne au palmarès mondial. La légendaire Moscou s’offrira notamment le match d’ouverture ainsi que la finale durant laquelle sera sacré le 21ème champion du monde de l’histoire.

Une autre Coupe du monde

Plus encore qu’avec les Jeux Olympiques de Sotchi, la Russie s’offre un défi immense en terme de rayonnement international et d’ouverture sur le monde. La promotion d’une Russie jeune, dynamique et aux antipodes d’une URSS froide et austère qui reste gravée dans les mémoires collectives sera un objectif de haute importance. Vladimir Poutine usera de la Coupe du monde russe comme d’un outil géopolitique on ne peut plus précieux. Et il faut déjà s’attendre à quelque chose de différent de Brésil 2014. Ne serait-ce qu’en terme d’avancée des travaux. « Les Russes foncent, déclarait il y a peu Jérôme Valcke, le secrétaire général de la FIFA. C'est étonnant, mais ils vont plus vite que le train (...) La Russie est en avance de 6 à 8 mois sur le calendrier normal de l'organisation d'une Coupe du monde. » En privilégiant des stades à l’ouest du pays, à l’exception de celui d’Ekaterinbourg, les Russes ont voulu rendre le Mondial accessible et faciliter les déplacements. Dans cette optique, le pays devrait lever toutes les restrictions de visa pour permettre le libre accès aux villes hôtes. Candidature la plus chère parmi celles proposées, Russie 2018 sera à n’en pas douter une compétition diamétralement opposée à celle que l’on vient de vivre. Mais ça ne veut pas dire qu’elle ne sera pas magnifique.

Rendez-vous dans quatre ans...