BRESIL 2014

Equipe de France

Les Bleus, c’est un Mondial sur deux

La France abordera la Coupe du monde avec l’objectif d’effacer le fiasco de 2010. Si on se base sur sa dynamique, ce Mondial 2014 devrait être une réussite.

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S’il y a un domaine dans lequel les Bleus pèchent particulièrement, c’est bien la régularité lors des Coupes du monde. Depuis leurs exceptionnels parcours conclus consécutivement dans le dernier carré, en Espagne en 1982 puis au Mexique en 1986, les Français se montrent tout bonnement incapables de confirmer leurs aventures réussies. Fort heureusement, il en va de même pour l’échec. Depuis la double désillusion de 1990 et 1994 et les non-participations françaises pour deux Mondiaux d’affilée, les Bleus ne s’éternisent jamais dans leurs déboires. Pour les supporters, cela peut devenir un motif d’espoir certain de voir la France bien figurer en Amérique du Sud.

Voici de quoi étayer nos propos :

Novembre 1993. Le Bulgare Kostadinov glace l’hexagone en crucifiant Bernard Lama dans le temps additionnel (2-1). Marcel Desailly, les mains sur la tête, est désemparé. Il sait que la France, qui pouvait se satisfaire d’un match nul pour voir le Mondial américain, vient de se crasher brutalement. Ce même Desailly qui, quatre ans plus tard, en finale du Mondial 98, hurlera sa joie à pleins poumons lorsque, par deux fois, Zinédine Zidane assommera le finaliste brésilien. Désespérante en 1994, l’équipe de France fait le grand écart en 1998 pour se hisser des abysses au plus haut des sommets. On la croit alors partie pour dominer le football mondial pendant quelques années mais elle explose soudain en plein vol en Corée du Sud et au Japon. Sortie dès le premier tour après avoir quitté France 98 une couronne vissée sur le crâne.

Vous aurez compris où nous voulons en venir pour bien connaître l’histoire de cette surprenante équipe. Arrivée sur la pointe des pieds en Allemagne, en 2006, avec un Zidane que le monde entier n’imagine pas réussir son jubilé de Mondial, la France piétine dans sa phase de poules. Elle finit par arracher sa qualification face au Togo (2-0) pour se hisser quelques jours plus tard, finaliste, jusqu’à la deuxième place de la compétition. Vainqueur, premier tour, deuxième…premier tour ? Eh bien oui ! Sauf qu’en 2010, les Bleus, qu’on attendait plus fringants, s’effondrent sportivement et médiatiquement. De finalistes en Allemagne, les voilà devenu avant-derniers du Mondial sud-Africain et risée de la planète suite à l’affaire Knysna.

1994 : échec. 1998 : succès. 2002 : échec. 2006 : succès. 2010 : échec. 2014 : SUCCES ? Si les Bleus restent fidèles à leur étonnant encéphalogramme, la Mondial à venir risque de se sceller par un exploit. S’ils veulent perpétuer leur jeu du yo-yo fou, les Bleus devront d’abord s’extraire du groupe E où ils croiseront le fer avec le Honduras, la Suisse et l’Equateur.