BRESIL 2014

Coupe du monde 2014

La loi des continents lors d'un Mondial

Après 36 ans d’exil, la Coupe du monde revient poser ses valises sur le sol sud-Américain. Les statistiques nous prouvent que le Mondial sur ce continent peut largement changer la donne.

1962-bresil

1/ Coupe du monde sud-Américaine = vainqueur sud-Américain

Uruguay 1930, Brésil 1950, Chili 1962, Argentine 1978. Quatre Coupes du monde se sont déjà déroulées en Amérique du Sud. Le constat est sans appel : le trophée est à chaque fois revenu à une équipe de ce continent. L’Uruguay s’est imposée par deux fois (en 1930 et au Brésil lors de la célèbre finale de 1950), le Brésil une fois (au Chili) et l’Argentine une fois, chez elle. Si cette loi demeure inchangée dans quelques semaines, alors le vainqueur se trouve parmi ces six équipes : Brésil, Argentine, Uruguay, Colombie, Chili, Equateur. Bon, c’est vrai que l’Equateur champion du monde, on y croit très modérément.

2/ Un avantage pour l’organisateur

Les Brésiliens peuvent sereinement espérer décrocher le gros lot le 13 juillet prochain. Lorsqu’une Coupe du monde s’est déroulée en Amérique du Sud, le pays organisateur a en effet rallié la finale trois fois sur quatre (seul le Chili n’était pas en finale de son Mondial en 1962). Brésil, Argentine et Uruguay ont tous connu le frisson d’une finale sur leur terre. Autre motif d’espoir pour les Brésiliens : un organisateur sud-Américain a toujours au moins dépassé les quarts de finale. Le Chili a en effet atteint les demi-finales chez lui, stoppé par un certain Brésil, futur vainqueur. La Seleçao peut donc dormir/partir tranquille : elle sera (normalement) dans le dernier carré du Mondial 2014. Après, il faudra voir.

3/ L’Europe n’aime pas l’Amérique

Les pays européens, par le biais notamment de l’Allemagne (trois titres) et de l’Italie (quatre titres), dominent légèrement l’Amérique du Sud au nombre de Coupes du monde remportées (10 contre 9). Mais outre l’Espagne, qui a réussi à conquérir l’Afrique du Sud, aucun pays européen n’a réussi la performance d’aller gagner ailleurs qu’en Europe. En plus de l’Amérique du Sud, l’Amérique du Nord toute entière reste ainsi la chasse gardée des sud-Américains qui s’y sont imposés trois fois, le Brésil deux fois (au Mexique en 1970 et aux USA en 1994 et l’Argentine au Mexique en 1986). C’est vrai que vu comme ça, pour un Européen, ça ne donne pas très envie de voyager.

4/ Un continent, ça galvanise

En définitive, les équipes européennes aiment gagner sur leur continent et c’est un fait incontestable. En dix éditions en Europe, la Coupe du monde a vu un Européen s’imposer à neuf reprises. Seul le Brésil a réussi l’exploit (là on parle bel et bien d’exploit au regard des suprématies continentales) d’aller gagner en Suède en 1958. Quand on sait que sur les quarante demi-finalistes des éditions européennes, trente-quatre étaient européens, on comprend très vite l’impact qu’a le continent organisateur sur le déroulement des évènements. Sans oublier qu’en Afrique du Sud, le Ghana aurait pu (dû) s’inviter en demies sans la main de Luis Suarez et qu’en Corée du Sud et au Japon (en 2002), les deux pays asiatiques avaient vu les huitièmes de finale. La Corée du Sud avait même atteint les demi-finales. Si ça, ce n’est pas une donnée à prendre en compte avant de vous lancer dans des paris.