BRESIL 2014

Coupe du monde 2014

L’Argentine au bout de l’ennui !

Dans une rencontre rimant plus facilement avec morosité et lassitude qu’avec football et beau jeu, l’Argentine de Javier Mascherano se qualifie pour la finale de la Coupe du monde et rejoint l’Allemagne. L’Albiceleste se donne la possibilité de réaliser l’affront suprême de gagner un troisième titre mondial en terre brésilienne.

argentine-fans

Pour ceux qui au lendemain du fabuleux Brésil-Allemagne, espéraient un bis repetita et bien il faudra repasser. Les 45 premières minutes de la seconde demi-finale du Mondial se résument à un duel au milieu de terrain. Un combat tactique manquant royalement d’entrain. Pendant que les géniaux Messi et Robben cherchent l’inspiration, il faut bien le dire, nous on s’ennui ferme ! Depuis le début de la compétition, l’Argentine se repose exclusivement sur son petit lutin magique. Dans ce match tant attendu, Lionel Messi a toutes les peines du monde à se mettre en évidence. Le quadruple Ballon d’or a attendu neuf minutes avant de toucher le ballon. Seul véritable fait de jeu, le KO de Mascherano. Au duel avec le costaud Georginio Wijnaldum, le Barcelonnais a heurté violemment la tête de son adversaire. Après s’être relevé, le défenseur du FC Barcelone complètement sonné, a dû s’allonger sur la pelouse de longues secondes, les yeux hagards. Le seul frisson de la rencontre. Dans un match pauvre techniquement, c'est le gardien néerlandais, Jasper Cillessen, qui s'illustre avec un geste technique osé devant Higuain venu au pressing. En plus d'avoir réussi son coup, le gardien de l'Ajax s'est permis de jeter un petit regard moqueur en direction de l'attaquant de Naples...

Un florilège de passes ratées et de contrôles manqués

De la folie, de l’envie, du spectacle, il aurait fallu se caller devant un résumé de Brésil-Allemagne pour voir ces trois ingrédients réunis. La seconde période n’est qu’une pâle copie de la première. Messi a beau essayer, il est toujours pris par un Néerlandais. Et que dire de Robben, Van Persie ou encore Sneijder, absents et sans relief dans ce match. Seul moment d’émotion footbalistique, la magnifique talonnade de Sneijder pour Robben. Le Bavarois pousse un peu loin son ballon mais arrive tout de même à frapper, son tir est contré par Mascherano. Il aura fallu attendre la 90ème minute pour voir la première frappe cadrée des Pays-Bas. Autant vous dire qu’on s’est régalé dans cette partie.



Que ce soit en seconde période ou durant les deux autres périodes supplémentaires de prolongation, il n’y aura eu aucun suspense dans ce match. Sur le terrain 22 joueurs inhibés par la pression et l’enjeu de ce match. Les joueurs entrant n’auront rien mais alors absolument rien apporté. On vous épargnera l’évocation des prolongations. Dans la lignée des 90 premières minutes, peu de rythme, peu d’action, si ce n’est une tête manqué de Palacio et une reprise trop écrasée de Maxi Rodriguez. Un manque d’audace, de justesse technique, de prise de risque, un manque de jeu tout simplement dans une rencontre emmenant les 22 acteurs au bout de la nuit et de l’ennui. C’est finalement l’Argentine qui s’impose dans la cruelle séance de tirs aux buts (0-0; 4-2 tab). Pour espérer remporter un troisième succès en Coupe du monde, les coéquipiers de Messi devront enfin élever leur niveau de jeu.