Coupe du monde 2014
Brésil : un vaste réseau de trafic de billets démantelé
Les autorités brésiliennes ont démantelé mardi un réseau de vente illégale de tickets pour le Mondial. Aujourd’hui, les autorités enquêtent sur d’éventuelles complicités au sein des fédérations argentine, espagnole et brésilienne mais aussi de la Fifa.
La Coupe du monde est un évènement planétaire auquel tout le monde rêve d’assister. Certains ont leur sésame en poche depuis longtemps. D’autres seraient prêts à tout pour prendre place dans un stade et certains ne manquent pas cette chance de se remplir les poches.
Le procureur en charge de l’enquête, Marcos Kac, a indiqué hier que le réseau était dirigé par Mohamadou Lamine Fofana, un Algérien de 57 ans qui faisait l’objet d’une enquête depuis trois mois. Outre ce monsieur, dix personnes seraient soupçonnées de faire partie de l’organisation et d’avoir revendu illégalement des billets fournis à titre gracieux à des parraineurs, des fédérations, des ONG ou des joueurs. « Il s’agissait d’environ 1 000 entrées par match avec un prix de base de quelque 1 000 euros », a ajouté M. Kac. Ces personnes ont été interpellées à Rio et Sao Paulo. L’opération était baptisée « Opération Jules Rimet » du nom de l’ancien président français de la FIFA et initiateur de la Coupe du monde.
Le frère de Ronaldinho impliqué ?
Le procureur a expliqué que certaines de ces places étaient originellement destinées aux fédérations du Brésil, d’Argentine et d’Espagne : « Nous avons également des soupçons sur le fait qu’ils avaient des contacts avec quelqu’un de la Fifa. Nous sommes en train d’enquêter là-dessus. »
Le frère et agent de Ronaldinho, Roberto de Assis Moreira, est également soupçonné. Il sera appelé à s’expliquer dans le cadre de l’enquête. Le quotidien brésilien O’Dia a publié hier sur son site la transcription d’une écoute téléphonique autorisée par la justice dans lequel il demande à Mohamadou Lamine Fofana s’il a bien reçu un appel d’amis à lui qui cherchaient des places.
Toujours d’après ce journal, ce système aurait fonctionné durant les quatre dernières Coupes du monde générant environ 200 millions de réais par compétition (soit environ 70 millions d’euros). Affaire à suivre...