BRESIL 2014

Coupe du monde 2014

L’Albiceleste abat la Suisse

L’Argentine a mis le temps mais elle a fini par venir à bout d’une courageuse Nati (1-0). Poussés en prolongations, les coéquipiers de Lionel Messi s’en sont remis à un but d’Angel Di Maria à deux minutes de la fin.

Di Maria

L’Argentine a tremblé. Elle a même dû jouer trente minutes supplémentaires. Mais Di Maria a surgi en bout de course, bien servi par Lionel Messi pour qualifier son pays en quarts de finale. Poussif. Le duel entre l’Albiceleste et la Suisse a confirmé une tendance : les huitièmes de finale de cette Coupe du monde sont décidément très serrés. Lionel Messi, qu’on attendait au rendez-vous, a longtemps buté sur l’arrière-garde helvétique. Loin d’afficher une défense trouée façon emmental (et pas gruyère) tel que c’était le cas contre l’équipe de France (5-2), les partenaires de Stephan Lichtsteiner offrent une belle résistance au cours de la première période. Les nombreuses offensives argentines se heurtent sans relâche au robuste duo de centraux formé par Johan Djourou et Fabian Schär. Et ce n’est pourtant pas faute d’essayer de déstabiliser le bloc rouge. Grâce notamment aux accélérations foudroyantes et aux coups de rein destructeurs d’Angel Di Maria, l’Argentine abuse de centres qui, quand ils ne se retrouvent pas en sortie de buts, trouvent les gants de Diego Benaglio.

L’Argentine ne trouve pas l’ouverture

Annoncée plus faible collectivement, la Nati joue son jeu à merveille. Les ballons récupérés, via les plaques tournantes que sont Inler et Behrami (surtout Inler) trouvent très vite les dynamiteurs que sont Xhaka et Shaqiri (surtout Shaqiri). Une frappe de Drmic bien arrêtée par Romero et un autre duel seul face au portier monégasque, complètement raté par ce même Drmic, constituent même presque les meilleures occasions de la première période. Les plus nettes en tout cas. Le premier quart d’heure de la seconde période démontre que les Suisses ont toujours autant de répondant face à l’armada argentine, notamment grâce à un intenable Xherdan Shaqiri, décidément sur son nuage depuis son triplé réussi contre le Honduras. Mais très rapidement, l’Argentine repose sa patte sur la rencontre et l’on assiste alors à des attaques successives des Sud-Américains. Avec plus ou moins de réussite. Le moins : ces minutes de flottement autour de l’heure de jeu où les Argentins manquent sans cesse de précision dans le dernier geste. Le plus : cette superbe tête de Higuain sous la barre qui oblige Benaglio à l’arrêt de classe ou la parade géniale du gardien de Wolfsburg sur une frappe de Messi consécutive à un excellent mouvement ciel et blanc.

Di Maria au finish

Face à autant de manqués de part et d’autre, au cœur de la pression argentine, le jeu se durcit, les fautes se multiplient. Une tête de Fabian Schär claquée au-dessus du but de Romero scelle alors le temps règlementaire : direction les prolongations pour la quatrième fois en sept huitièmes de finale dans ce Mondial. Exténuée par les nombreux efforts consentis, l’Argentine laisse l’initiative à une Suisse plus fraiche physiquement. Mais les prouesses techniques de Shaqiri et Mehmedi ne mettent pas à mal Rodriguez et Mascherano. La seconde période voit l’Argentine placer un dernier coup d’accélérateur jusqu’au but de la délivrance signé Di Maria. La Suisse se jettera bien dans la bataille, mais coup du sort suprême, la tête de Dzemaili, dans les dernières secondes, heurte le montant de Romero. Le dernier coup-franc de Shaqiri se fracasse dans le mur argentin et les Suisses peuvent s’effondrer. Courageux et fringants, ils laissent l’Argentine poursuivre sa route. L’Albiceleste retrouvera le vainqueur du duel Belgique – Etats-Unis. Une nouvelle bataille compliquée en perspective.