BRESIL 2014

Coupe du monde 2014

Ces éliminés qu’on ne regrettera pas

Parce qu’ils n’ont rien apporté à cette Coupe du monde ou du moins pas grand chose, parce que leur parcours a été chaotique ou simplement parce qu’ils n’ont pas véhiculé de bonnes valeurs, voici la liste des équipes qu’on ne regrettera pas de ne plus voir évoluer dans cette Coupe du monde.

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Cameroun

Coupe du monde 2010 : trois matches joués, trois matches perdus. Mondial 2014 : trois matches joués, trois matches perdus. Mais qu’est venu faire le Cameroun dans les deux dernières phases finales de Coupes du monde ? Cette année encore, les Lions Indomptables n’ont pas vraiment fait honneur à leur glorieux passé. Tout ou presque est allé de travers au sein d’un effectif qui a dit adieu à la compétition au bout du deuxième match. Samuel Eto’o n’est clairement plus le joueur génial qu’il a pu être et derrière ses facultés footballistiques décroissantes, personne n’est là pour reprendre le flambeau du leader. Le pire dans tout ça ? Le comportement des joueurs sur le terrain. Benoit Assou-Ekoto qui s’en prend physiquement à ses partenaires, Alexandre Song qui assène un coup de coude vicieux à un Croate devant les caméras du monde entier. Ce Cameroun-là ne méritait vraiment rien.

Honduras

Ils étaient le vent de fraicheur de 2010, on avait beaucoup de sympathie à l’égard de cette petite équipe qui allait se frotter aux grands de ce monde. On avait même éprouvé une certaine déception pour eux devant leur impuissance. Cette année, l’équipe hondurienne a laissé une impression toute autre. Fini la sympathie liée à la surprise. Le Honduras a déçu dans les grandes largeurs, il a même parfois écoeuré. Le mot est peut-être fort mais certaines actions, certains gestes, certains tacles ne s’apparentaient plus vraiment à du football. Et fatalement, dans un Mondial, ça ne passe pas vraiment aux yeux du grand public. Une équipe plus brutale que technique, des tacles plus rugueux que subtils, une inefficacité offensive criante et de gros manquements défensifs. Non vraiment, le Honduras ne nous a pas convaincus. On est friands d’équipes surprises telles que le Costa Rica mais si c’est pour voir de l’anti-football, on est prêt à se passer de ce genre de nation.

Iran

Vous allez peut-être nous trouver un peu dur avec la courageuse équipe iranienne mais il nous est impossible de ne pas la classer dans cet article. Le Mondial doit être une fête, la vitrine d’un football offensif et ambitieux. L’Iran n’aura été rien de tout cela. Si nous louons son courage et sa solidité défensive, nous déplorons au passage la pauvreté des matches qu’elle a disputé. A elle seule, l’Iran aura eu cette faculté à empêcher son adversaire de jouer et à faire vivre le ballon sur toute la surface du terrain. Iran-Nigéria (0-0) n’était pas passionnant. Sans Léo Messi, Argentine-Iran (1-0) aurait connu le même sort. Seule la Bosnie aura réussi à s’animer dans le camp iranien (3-1) et à provoquer l’élimination définitive de l’équipe asiatique. On ne la blâmera pas pour ça. Une équipe qui casse le jeu, nous n’y goûtons que très très peu.

Portugal

Dire que le Mondial du Portugal aura été on ne peut plus pénible s’apparente à un euphémisme. Devant les difficultés du onze lusitanien à produire du jeu, on est presque contents pour eux que le sort du Mondial ait abrégé ses souffrances collectives. Entre un Cristiano Ronaldo à 42%, des attaquants plus qu’inefficace et une défense pleine de manquements (l’Allemagne et ses quatre buts marqués contre le Portugal pourra en témoigner), l’équipe de la péninsule ibérique n’avait rien en commun avec le vaillant Portugal de 2006. Elle n’avait par ailleurs rien à faire en huitièmes de finale. Son seul fait d’armes ? L’égalisation au bout du temps additionnel contre les USA (2-2) qui aura permis de maintenir un minimum de suspense et qui lui aura permis de ne pas faire ses bagages trop vite. Comme la plupart des éliminés européens, les joueurs portugais sont arrivés lessivés au Brésil. C’est bien dommage. Nous, en tout cas, on n’a pas aimé.

Ghana

Ils sont arrivés au Brésil avec cet on-ne-sait-quoi de suffisance dans leurs déclarations. Les joueurs ghanéens, forts de leurs deux huitièmes de finale consécutifs disputés en 2006 puis en 2010 à l’occasion de leurs deux premières Coupes du monde, avaient peut-être grillé quelques étapes. Désormais, ils auront dans leur bagage le sentiment provoqué par une élimination précoce dès les phases de poules. Cela leur sera peut-être bénéfique. Car le supposé meilleur collectif d’Afrique a surtout brillé (lorsque c’est arrivé) par l’individualité de ses hommes. Loin du bloc solidaire qu’il avait proposé en 2010, le Ghana n’aura été que l’ombre de lui-même. Avec au bout du compte, un point en trois matches et les évictions de Boateng et Muntari, deux pièces maitresses, pour comportement violent en cours de compétition, on se dit que l’union sacrée a fait son temps chez les Black Stars. Une page se tourne pour le Ghana. Avec des cadres vieillissants qui devraient disparaître (Essien, Gyan, Boateng…), il serait étonnant de les revoir en Russie dans quatre ans.

On aurait pu citer : Japon, Russie, Corée du Sud