Où en sont les favoris ?

Le Brésil :

Une première victoire difficile face à la Croatie (3-1), entachée d’un pénalty inexistant, et un deuxième match encore plus compliqué face au Mexique se terminant par un nul (0-0). Si on s’en tient juste aux résultats, le début de compétition de la Seleçao n’est pas si mauvais, mais dans le jeu les hommes de Scolari ne sont pas au niveau espéré par tous les observateurs. Une équipe sans réel fond de jeu, qui s’appuie sur une défense solide et sur une attaque suspendue aux exploits de Neymar. Les Brésiliens vont devoir élever leur niveau de jeu, sinon à partir des huitièmes de finale ils pourraient voir leur parcours s’arrêter un peu plus tôt que prévu.

L’Argentine :

Le constat pour l’Albiceleste ressemble un peu à celui fait pour le Brésil. Les résultats ne sont pas catastrophiques, au contraire, deux victoire en deux matches et une qualification assurée pour les huitièmes de finale. Les doutes viennent du fond de jeu, les enchainements offensifs manquent de justesse et de vitesse. L’animation offensive des Argentins est trop stéréotypée et les victoires ne sont venues qu’après des exploits de Lionel Messi. Malgré un seul but concédé, la défense argentine ne rassure pas, mise en difficulté par les contres iraniens, hier soir. La lenteur de la ligne de 4 pourrait jouer des tours aux coéquipiers de Di Maria face à des équipes de calibre supérieur, voir face aux flèches de l’attaque Nigériane.

L’Espagne :

Double champion d’Europe et champion du monde en titre, mais une Coupe du monde totalement ratée pour la meilleure équipe de ces 6 dernières années. 2 matches, 2 défaites et un retour express à la maison pour les hommes de Vicente Del Bosque. La formation ibérique n’aura jamais donné l’impression de pouvoir briller, désintégrée par les contres supersoniques des Hollandais (5-1) et mise en échec par la rigueur chilienne (2-0), les Espagnols ont semblé empruntés et incapables de fournir les efforts nécessaires. Un dernier match à jouer face à l’Australie pour sauver l’honneur, mais une page vient de se tourner, les cadres historiques que sont Xavi, Xabi Alonso et Casillas vont prendre leur retraite internationale et laisser la place à une nouvelle génération.

L’Allemagne :

Parmi les 4 favoris annoncés avant la compétition, l’Allemagne est sûrement celle qui a fait la plus grosse impression. Le premier match face au Portugal fut une véritable démonstration, une victoire éclatante pour la Mannschaft (4-0). Hier soir, les Allemands ont un peu plus peiné face au Ghana (2-2), mais dans la douleur les coéquipiers de Thomas Müller ont réussi à égaliser malgré la grosse performance des Black Stars. C’est surtout la sensation de puissance de l’Allemagne qui impressionne, véritable rouleau compresseur, elle semble capable de marquer à tout moment. Seul petit bémol, la défense ne semble pas aussi sereine qu’elle en a l’air, Joachim Low aligne 4 défenseurs centraux de formation, avec Boateng et Höwedes sur les cotés, un déficit de vitesse et de positionnement tactique qui pourrait jouer des tours à la sélection d’outre-Rhin.