TOPS / FLOPS : Klose est légendaire

TOPS

1) Miroslav Klose

Un ballon et un but ! C'est tout ce qu'il a fallu à Miroslav Klose pour égaler le record du Brésilien Ronaldo. Il porte désormais son total à 15 unités et permet dans ce match à la Nationalmannschaft d'égaliser face à une équipe de Ghana valeureuse et quasi irréprochable en défense. Un ballon, un but, un record et un salto tout plat voilà en quelques mots la soirée de l'Allemand. Le joueur de la Lazio a désormais le chemin libre pour battre et détenir à lui seul le précieux record de l'homme le plus prolifique de la Coupe du monde.

2) L’attaque nigériane

Contre la Bosnie, on a enfin pu voir l’armada nigériane tourner à plein régime et ce fut un tout autre spectacle que contre l’Iran. Face à une formation bosnienne plus joueuse, les attaquants africains s’en sont donnés à cœur choix pour s’engouffrer dans les brèches. Musa a constamment tenté de faire la différence par sa vitesse balle au pied, Emenike a assommé ses adversaires par sa technique tout en mouvement et sa fulgurance, Odemwingie a causé bien de soucis par son intelligence et son sens du placement. Autant de qualités qui, regroupées, ont laissé une impression d’équilibre et surtout de puissance. Alors que le Nigéria se profile plus probablement comme l’équipe que l’équipe de France rencontrera en huitièmes de finale, Didier Deschamps devrait d’ores et déjà commencer à étudier la force de frappe africaine.

A noter : l’excellente performance de Vincent Enyeama. Le portier lillois, dans la lignée de sa superbe saison de Ligue 1, a maintenu les Aigles à la surface en écoeurant Edin Dzeko.

3) Angel Di Maria

L’ailier merengue a tout simplement été l’homme du match en cette fin d’après-midi. Toujours remuant, il a cherché à dynamiter la défense iranienne jusqu’à sa sortie à la 93ème minute, juste après l’ouverture du score. Tous ses crochets ont été réussis. Chaque ballon qu’il a touché est devenu une action dangereuse. En un contre un, et ce depuis plusieurs mois maintenant, Angel Di Maria est presque imbattable. Il est celui qui tient sa nation sur ses épaules depuis le début de ce Mondial.

FLOPS

1) Le reste de l’équipe de l’Argentine

Et bien. Heureusement qu’il était là Di Maria pour faire vivre le ballon. Alors certes, les Iraniens ont blindé en défense tout le match, laissant 80% de possession à l’Albiceleste. Mais ce n’est pas une excuse pour que les joueurs ne proposent aucun mouvement, aucun appel. Cela peut paraitre sévère, mais tout le monde attendait une victoire facile pour les Ciel et Blancs, et seul le coup de génie de Messi les sauve d’un match nul peu glorieux. Il va falloir augmenter le niveau de jeu pour passer les tours. Car oui, malgré ce deuxième match encore moins impressionnant que le premier, les Argentins sont d’ores et déjà qualifiés pour les huitièmes de finale.

2) Emir Spahic

Aïe ! Le défenseur à la réputation orageuse n’a pas brillé à Cuiaba hier soir. La faute à Emmanuel Emenike qui lui a fait vivre un vrai calvaire en attaquant à outrance depuis le côté droit. Visiblement tendu par l’enjeu et constamment en retard, l’ancien Montpelliérain n’a pas été à la hauteur de l’événement et voit l’équipe dont il est le capitaine sortir de son premier Mondial après deux matches disputés. Comme quoi, le manque d’expérience a eu son rôle à jouer dans le groupe F. Spahic, bien que victime d’une faute sur l’ouverture du score nigériane, a trop souvent laissé ses adversaires s’engouffrer dans son dos. Pire, à cause de son agressivité, le joueur de Leverkusen n’a pas été excellent à la relance. Il devra retenter sa chance à l’Euro 2016 si le Bosnie fait partie de l’aventure et qu’il est toujours sélectionné avec son équipe.

3) Le coaching de Löw

Un coaching mi-figue, mi-raisin pour le sélectionneur de la Mannschaft. En remplaçant Jérôme Boateng par Shkodran Mustafi, on en peut pas dire que Löw est une raison. Fautif sur l'égalisation ghanéenne, le joueur de la Sampdoria n'a pas donné raison à son entraîneur. Celui-ci, continue inlassablement de titulariser Sami Khedira complètement hors de forme et largué dans son rôle de récupérateur. Seul bon point de la soirée à lui attribuer, l'entrée en jeu de Miroslav Klose, permettant l'égalisation, à la place de Mario Götze.