Equipe de France
Visite présidentielle chez les Bleus
Les joueurs de l’équipe de France ont reçu le chef d’Etat, François Hollande, ce jeudi midi à Clairefontaine. L’occasion pour le président d’afficher son soutien aux Bleus avant leur départ pour le Brésil.
Une visite à huis clos et un déjeuner n’excédant pas une heure et demie, aucun journaliste, aucune caméra autorisée, voilà le programme de la journée présidentielle des Bleus. François Hollande a dégagé une plage horaire dans son agenda surchargé pour perpétuer la traditionnelle visite du président de la République à l’équipe de France, avant son départ pour la Coupe du monde. Un événement bien entendu organisé dans le cadre sémillant de Clairefontaine.
Une bouffée d’air pour le capitaine du gouvernement après l’annonce des chiffres du chômage, en hausse en avril et la claque prise par le PS lors des élections Européennes de dimanche dernier.
Accompagné de la ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Najat Vallaud-Belkacem, et du secrétaire d’Etat chargé des Sports, Thierry Braillard, le président Hollande a été accueilli par un autre président, celui de la Fédération française de football, Noël le Graët entouré du sélectionneur Didier Deschamps ainsi que Hugo Lloris, capitaine des Bleus. Comme Jacques Chirac avant la Coupe du monde 1998 ou Nicolas Sarkozy lors de la préparation de l’Euro 2008, le chef d’Etat a affiché son soutien à l’équipe de France. Le but de cette visite étant de délivrer un message sportif mais également politique dans une période où il est en délicatesse.
Sagna : « Il avait un message fort à nous faire passer »
Au menu, un buffet froid, du poulet et de la mousse au chocolat. Un repas loin de ceux de l’Elysée mais classique pour les joueurs afin de respecter leur préparation, à deux semaines du début du Mondial. Le président était encadré à table par Hugo Lloris et Laurent Koscielny. Une demande du président lui-même. Rien de bien étonnant puisque le défenseur d’Arsenal est originaire de Tulle, la ville corrézienne dont François Hollande était le maire de 2001 à 2008. « On a discuté foot », a témoigné Koscielny. « Il nous a fait un discours en disant qu’il était derrière nous avec tous les Français. Il nous a dit qu’il ne fallait pas nous mettre de pression et aller le plus loin possible ». Un déjeuner dans la bonne humeur, en témoigne les déclarations de Bacary Sagna, « Il était ravi d’être avec nous. C’est bien d’avoir un contact direct avec une personne aussi importante. Il avait un message fort à nous faire passer, il est bien passé. »
Hollande : « Renvoyer une image positive »
Outre les encouragements et les félicitations concernant les derniers résultats brillants de Mamadou Sakho et de ses partenaires, François Hollande a délivré un message fort et clair aux hommes de Didier Deschamps qui affronteront le Paraguay dimanche prochain à l’Allianz Riviera de Nice, pour leur deuxième match amical : « L’équipe de France doit être pour tous un motif de fierté, d’unité et de mobilisation. Ce qui compte au-delà du résultat, c’est l’image d’une équipe combative, solide et enthousiaste. »
En clair, le président, passionné de football, a gentiment rappelé qu’il faudrait éviter de revivre le fiasco vécu à Knysna, lors de la dernière Coupe du monde en Afrique du Sud et redorer l’image du football français sur la scène internationale.
Arrivé à 12h30, le chef d’Etat est reparti aux alentours de 14h, après une photo officielle avec les Bleus et deux cadeaux. Un ballon dédicacé par le staff et les joueurs de l’équipe de France et un maillot floqué à son nom avec le numéro 24. Ce numéro fait de lui le premier remplaçant des Bleus ou du moins, plus sérieusement, leur premier supporter.
Signe de la décontraction et de l’humour du président, il a encouragé les joueurs à aller le plus loin possible … mais pas trop loin non plus : « Si vous gagnez, il y aura un petit problème. » La boutade du chef d’Etat fait en effet allusion aux hypothétiques complications de logistique pour un éventuel défilé sur les Champs-Elysées. La finale de la Coupe du monde étant prévue le 13 juillet, veille de la fête nationale.