BRESIL 2014

Coupe du monde 2014

Oranges de plaisir !

Les Pays-Bas ont à leur tour glané leur billet pour les demi-finales du Mondial 2014 en s’imposant contre le Costa Rica (0-0, 4 tab 3). Malgré leur courage, les Ticos ont dû s’avouer vaincus après les tirs au but. Le dernier carré de la Coupe du monde est donc définitivement scellé.

krul.jpg

Le dernier carré du Mondial 2014 affiche désormais complet. Circulez, il n’y a plus rien à voir. Enfin si quand même. Restez encore une semaine. Vous attendent un énorme Brésil-Allemagne et un moins attendu mais tout aussi alléchant Argentine-Pays-Bas. Car, oui, les Néerlandais ont rejoint ce soir l’Albiceleste en venant à bout de courageux Costariciens. Non pas dans le temps règlementaire mais dans une séance de tirs au but incroyable. Et le héros de la soirée d’appelle Tim Krul. Le portier de Newcastle a pourtant suppléé le titulaire Cillessen dans les toutes dernières secondes. Coaching payant. Van Gaal envoie son équipe en demies.

Les vagues oranges

Le premier acte est à cent pour cent en faveur des Néerlandais. Sous la houlette d’un Arjen Robben décidément intenable, les hommes de Louis Van Gaal posent le pied sur le ballon et n’éprouvent guère de problème pour le maintenir sur le cuir. Ereintés lors de leur huitième de finale contre les Grecs, les Costariciens choisissent vraisemblablement de faire bloc volontairement face au finaliste du dernier Mondial. Il en résulte des vagues incessantes sur le but de Keylor Navas mais la stratégie s’avère payante car malgré le nombre important d’occasions oranges, le score est vierge à la pause. Le gardien des Ticos, déjà très en vue lors des matches précédents, ressort une partition idéale. Sur un centre en retrait parfaitement dosé d’un Dirk Kuyt omniprésent, Memphis Depays décale Robin Van Persie qui échoue sur Navas. Le ballon ricoche sur Wesley Sneijder, lequel s’essaie à son tour à la frappe. Navas est encore là. Les Pays-Bas se procurent un coup-franc suite à une vilaine faute sur Robben. La combinaison néerlandaise est parfaite, Robben s’esquive pour Sneijder dont la frappe vole en lucarne. Qui est là pour repousser ? Navas, évidemment.

Des Ticos en mode courage

Alors qu’on s’attend logiquement à voir le Costa Rica s’effondrer sous les coups de boutoir oranges en seconde période, il n’en est finalement rien. L’agressivité, la hargne, le courage et il faut le souligner, l’excellente organisation défensive des Ticos, ont raison des velléités hollandaises. Robin Van Persie qui s’enfile des hors-jeux comme des perles, Dirk Kuyt qui disparaît petit à petit et Arjen Robben qui s’empale systématiquement dans l’arrière-garde costaricienne redonnent courage aux Ticos qui sortent un peu la tête de l’eau. Joel Campbell n’est pas loin d’obtenir un pénalty sur une charge virulente et Cristian Bolanos, encore excellent, inquiète Cillessen sur un coup-franc bien frappé. Les minutes s’égrènent et les Pays-Bas semblent dans une impasse. L’impression se mue alors en réalité. Vaillant au possible, les Costariciens résistent. Quand ce n’est pas la défense qui repousse, c’est le poteau sur un coup-franc de Sneijder ou la barre transversale sur un tir dévié de Van Persie dans les arrêts de jeu. L’inévitable prolongation vient alors secouer Salvador de Bahia.

Imprenables jusqu’au bout du voyage

Impressionnants de solidité, les Costariciens qu’on croyait à court de forme et qu’on n’aurait jamais imaginé capables de tenir une nouvelle prolongation vont une fois encore nous tenir en haleine et nous estomaquer. Repoussant avec ardeur les assauts répétés, les Ticos s’offre même leurs premières occasions du match en seconde période de la prolongation mais Ureña échoue sur Cillessen. Et si les Néerlandais se croyaient sous une belle étoile après leur victoire miraculeuse face au Mexique, cette étoile a bel et bien filé. Dans les dernières secondes, la superbe frappe de Sneijder échoue pleine barre. La reprise de Robben dans la foulée échoue dans les chevilles de Van Persie. Miracle à Salvador, le Costa Rica s’offre les tirs au but avec le résultat qu’on connaît. La précision des tireurs oranges et l’efficacité de Tim Krul auront raison du parcours légendaire de ces Costariciens. Revanche du quart de finale de 1998, l’Argentine – Pays-Bas qui arrive s’annonce indécis.