Tops/Flops : La défense allemande vous salue bien !

TOPS

1/ Mats Hummels (ALL)

Si l’Allemagne a rallié les demi-finales d’une Coupe du monde pour la 4ème fois de suite, elle le doit beaucoup au défenseur central du Borussia Dortmund. C’est bien simple, on l’aurait certainement auréolé s’il n’avait fait qu’ouvrir brillamment le score de la tête sur coup-franc après un duel sèchement remporté devant Raphaël Varane. Mais le joueur de 25ans a aussi illuminé la rencontre par sa solidité défensive. Il fut un véritable roc, infranchissable, toujours bien placé et véritable patron d’une défense allemande totalement imperméable à Rio de Janeiro. Cauchemar de Karim Benzema c’est lui qui s’interpose brillamment sur une frappe du Madrilène. Incertain avant la rencontre, l’Allemand avait semble-t-il pleinement récupéré hier après-midi.

2/ Joachim Löw (ALL)

Avant le quart de finale, le sélectionneur de la Mannschaft a fait le choix fort de chambouler son effectif et son dispositif. Exit la position de Lahm au milieu de terrain mais retour express du Munichois dans son côté gauche de prédilection. Nouvelle charnière Hummels-Boateng et alignement en pointe de Miroslav Klose. Si le co-meilleur buteur de la Coupe du monde a déçu, il fut bien le seul. Car Löw a bâti une forteresse imprenable pour renvoyer la France chez elle. Sa stratégie façon catenaccio a fait la différence. Il y avait constamment un joueur sur le porteur, constamment un homme pour s’immiscer entre les lignes françaises, constamment un Allemand pour bloquer les transmission tricolores. A n’en point douter, le remaniement tactique a largement contribué à la qualification germanique. Du grand Joachim Löw.

3/ Thiago Silva (BRE)

Sévèrement remis en question et violemment critiqué dans la presse ces derniers jours, le capitaine brésilien était pointé du doigt car il n’avait pas assumé son rôle de leader en esquivant la séance de tirs au but de Brésil-Chili. Pour faire taire ses détracteurs, le joueur du PSG a livré une partie exemplaire. Il a d’abord su mettre ses partenaires sur les bons rails en surgissant au deuxième poteau sur un corner pour ouvrir le score. Par la suite, on l’a vu serein en défense et extrêmement solide. Mieux encore, il n’a pas cessé d’encourager ses partenaires et de les haranguer dans les moments plus délicats. Du grand Thiago Silva. Seul bémol : ce carton jaune un peu bête récolté à la 65ème minute et qui le privera d’une demi-finale contre les Allemands.

On aurait pu citer : le coup-franc magistral de David Luiz qui enlève une grosse épine du pied au Brésil. Mario Yepes pour sa bonne tenue. Et James Rodriguez pour son 6ème but dans ce Mondial. Le courage colombien en général.

FLOPS

1/ Yohan Cabaye (FRA)

Il était apparu en difficulté lors des deux dernières sorties françaises. Hier après-midi, Yohan Cabaye a poursuivi son triste naufrage. C’est bien simple, le milieu du Paris Saint-Germain a été inexistant dans l’entrejeu. Etait-ce un manque de fraîcheur physique ou un surplus de pression ? On ne sait pas. Reste que l’ancien Lillois a laisse beaucoup trop de libertés aux joueurs offensifs de la Mannschaft et n’a pas eu le rendement habituel à la récupération. Très peu en vue sur le plan offensif, Yohan Cabaye quitte donc le Mondial la tête basse en rendant une partition très moyenne. Dommage pour un joueur aussi exemplaire que lui dans l’état d’esprit et la communication.

2/ Miroslav Klose (ALL)

L’Allemagne a fait le choix de blinder derrière après avoir ouvert le score assez tôt dans la rencontre et bien lui en a pris car elle s’est qualifiée. Mais les choix de la formation ont totalement mis dans l’ombre la performance de Miroslav Klose. En dépit de nombreux appels et de nombreuses tentatives pour être trouvé par ses partenaires, l’attaquant a été le seul à nager à contre-courant. Son état d’esprit offensif ne collait tout simplement pas avec la stratégie de la Mannschaft hier après-midi. Si l’on ne peut lui imputer la totale responsabilité de sa triste performance, on ne peut que constater qu’il n’a ni tiré au but, ni créé d’occasions, ni vraiment participé à la construction du jeu ou à la défense. C’est largement insuffisant pour un attaquant de se trempe.

3/ Le jeu brésilien

Le Brésil arrive en demi-finale et il n’a toujours pas proposé de copie irréprochable dans cette Coupe du monde. Même si les deux derniers matches sont convaincants et qu’ils conduisent la Seleçao au titre suprême, trop de minutes ont défilé avec un pays hôte moribond et cette cuvée brésilienne 2014 restera comme l’un des plus tristes de ces dernières années. C’en est fini des redoublements de passes à la brésilienne, des gestes techniques phénoménaux et des matches dominés de bout en bout. La stat’ qui parle : le Brésil a été incapable de marquer dans le jeu depuis la fin des phases de poules. Il s’en est toujours remis à des coups de pied arrêtés. Pas très folichon. Même en menant 2-0 contre la Colombie, le Brésil a continué de donner la sensation d’être en asphyxie, au point de concéder un pénalty et de se rendre les dernières minutes irrespirables. Ce sera dur contre l’Allemagne, à n’en point douter.

On aurait pu citer : Mathieu Debuchy et Fred (mais déjà trop fait).