Navas qualifie les Ticos en quarts

Après l’incroyable retournement de situation entre les Pays-Bas et le Mexique, le Costa Rica et la Grèce nous ont offert un scénario similaire en fin de soirée. L’entame de match est plutôt lente, les rares occasions et frappes passent loin du cadre des deux buts. La Grèce étouffe rapidement les Ticos au milieu de terrain, qui ont du mal à trouver Campbell à la pointe de l’attaque. En accumulant les frappes lointaines, les hommes de Fernando Santos parviennent à cadrer par le biais de Karagounis (28ème). Une première occasion suivie d’une incroyable parade de Navas. Le gardien costaricain dévie du pied une reprise en tacle glissé de Salpingidis à la réception d’un centre millimétré de Holebas (37ème).

La première mi-temps ne donne pas grand-chose à se mettre sous la dent au public de Recife. Mais la seconde débute plus fort, avec une première tête cadrée de Samaras, encore une fois arrêtée par Navas (47ème). Les Ticos souffrent, et se voient confisquer la possession de balle. La seule interception costaricaine est construite intelligemment et rapidement transformée en but. Le centre en rentrait de Bolanos trouve le plat du pied de Ruiz. La frappe du capitaine trompe complètement Karnezis, qui reste immobile sur sa ligne de but (1-0, 53ème). Le public peut enfin chanter, après plusieurs minutes de silence. Malgré l’ouverture du score Ticos, le ‘’Bateau Pirate’’ grec reprend le contrôle du jeu, et pousse le Costa Rica aux fautes. Résultat, un carton rouge pour Oscar Duarte (66ème) oblige les siens à finir leur partie à 10. Heureusement, Navas compte pour deux. Il sauve plusieurs fois sa sélection, mais finit par céder à la toute dernière minute. Papastathopoulos relance les deux équipes dans la prolongation plus que méritée pour les grecs (1-1, 91ème).

Deux équipes méconnaissables

Face à des Ticos fatigués et réduits à 10, la Grèce prend une nouvelle fois la possession du ballon durant la prolongation. Le ballon s’installe dans la surface de réparation Ticos, faisant sans cesse trembler les filets de l'excellent Navas, mais sans jamais franchir la ligne de but. La séance fatidique des tirs aux buts était inévitable, et malheureuse pour la sélection qui voit le penalty de Gakas stoppé par Navas, encore lui.

Le 8ème de finale qui opposait les deux équipes surprises, les moins attendus de cette phase de la compétition, n’aura tenu aucune de ses promesses. Les deux sélections ont réussi à nous offrir un spectacle différent. Le ‘’Bateau Pirate’’ grec a su proposer un jeu surprenant, porté vers l’offensive, alors qu’on avait eu l’habitude de voir une équipe passive, attendant les occasions de contre et ouvertures pour tenter d’aller marquer. Les Ticos ont souffert et subit les nombreuses avancées grecques durant toute la rencontre. Ruiz et les siens étaient méconnaissables par rapport à leurs oppositions face à l’Uruguay ou l’Italie. Leurs premières tentatives proviennent de longs ballons et de centres, alors que leurs seules occasions sérieuses sont habituellement concentrées sur le jeu au sol, plus rapide, passant par les hommes clés Bolanos, Ruiz et Campbell, à l’image de leur ouverture du score.

Les poussées grecques ont donc porté leurs fruits face à une équipe du Costa Rica en infériorité numérique, mais la cruelle épreuve des tirs aux buts aura sauvé les Ticos. Ruiz et les siens devront retrouver leurs éclairs de génie face aux Pays-Bas s’ils veulent espérer aller plus loin dans la compétition.