BRESIL 2014

Coupe du monde 2014

Ces équipes éliminées qu’on regrette déjà

Parce qu’elles respirent le football et que leur élimination est une anomalie, parce que malgré trois matches seulement disputés au Brésil, elle nous ont procuré émerveillement et joie et parce qu’en leur absence au second tour, les huitièmes de finale ont moins l’allure de chocs en puissance, voici la liste des formations éliminées qu’on aurait voulu ne pas voir quitter la scène mondiale.

Italy

Angleterre

Sur le plan comptable, l'Angleterre sort de ce Mondial brésilien par la petite porte. 1 point sur 9 possibles. Sur le plan historique, la campagne des joueurs de Roy Hodgson est tout aussi médiocre. C'est en effet la première fois depuis 1958 que les Three Lions sortent d'un Mondial en phase de poules. Enfin, le niveau de jeu affiché par les coéquipiers de Steven Gerrard a globalement déçu. Alors pourquoi aurions-nous aimer voir cette équipe anglaise poursuivre l’aventure ? La réponse tient plus aux individualités, aux jeunes talents et au potentiel de cette sélection qu'à son jeu flamboyant ou son collectif. Au Royaume de sa majesté comme ailleurs, on aurait aimé voir au cours de ce Mondial l'éclosion du jeune ailier de Liverpool, Raheem Sterling ou de son comparse d’Everton, Ross Barkley, comme on aurait tout autant voulu assister au dernier baroud d'honneur de Lampard et Gerrard.

Bosnie-Herzégovine

Deux défaites, contre l'Argentine et le Nigeria, une victoire face à l'Iran et un billet retour composté plus vite que prévu. Dans un groupe qui semblait à sa portée, la Bosnie s'est heurtée à un éclair de Messi, à un arbitrage en sa défaveur et à un brin de malchance. Pourtant, pour sa première participation à une phase finale de Coupe du monde, ce tout jeune pays aurait pu être l'une des belles histoires de cette compétition. Après des éliminatoires plus que convaincants, une équipe solide, emmenée par Miralem Pjanić et son buteur Edin Džeko, les joueurs de la Golden Lilies rêvaient d'un huitième de finale face à la France. Pour un pays aussi divisé, fragile et jeune que la Bosnie, cet événement aurait été une véritable bouffée d'air frais. Malgré tout, cette équipe grandit vite et il faudra compter sur elle dans deux ans, en France justement, lors de l’Euro 2016.

Croatie

Après un automne mouvementé, qui a vu le sélectionneur Igor Štimac être démis de ses fonctions, on imaginait mal la Croatie jouer les troubles fêtes lors du Mondial brésilien. Pourtant, l'arrivée de Niko Kovač et la qualification pour la Coupe du monde qui s'en suivit ravivèrent des espoirs qu'on avait préféré enfouir jusque-là. Avec Mario Mandžukić, l'attaquant du Bayern de Munich, Ivan Rakitić, nouvelle recrue du FC Barcelone, Luka Modrić, meneur de jeu du récent vainqueur de la Ligue des Champions, pour ne citer qu'eux, cette équipe croate espérait ainsi comme 1998 passer les phases de poules et pourquoi pas viser plus haut. Pourtant, lors du match d'ouverture, l'ambiance électrique de Sao Paulo, la fougue de Neymar et aussi avouons-le, des décisions arbitrales litigieuses empêchèrent les coéquipiers de Dejan Lovren de créer l'exploit. Après s'être remis sur les rails face au Cameroun, la sélection croate passa à côté de son seizième de finale face à une séduisante équipe mexicaine. Ainsi, si les homme de Niko Kovač n'ont pas à rougir de leur performance, nous, on aurait aimé voir un peu plus longtemps Modriç (et ses coéquipiers) dans ses œuvres.

Italie

Italie-Uruguay. Non, on ne parle pas ici de l’affiche des demi-finales mais bien d'un match de poule qui n'a pas manqué de mordant. Au final, l'Italie dit adieu à ce Mondial et ce, non sans regret, autant pour eux que pour nous. La Squadra Azurra est cette ennemie que l'on aime détester, cet adversaire que l'on souhaite par dessus tout affronter car on le craint autant que l'on respecte. C'est donc tout simplement une anomalie de perdre la sélection aux quatre étoiles si tôt. Si les Italiens n'ont pas développé un jeu flamboyant depuis le début de la compétition, il aurait été intéressant d'observer leur montée en puissance. La Nazionale échoue pourtant, pour la deuxième fois de suite, en phase de poule et laisse ainsi le de doute s'installer un peu plus dans un pays autrefois si sûr de sa puissance footballistique. L’Italie s'en va et laisse derrière elle un goût d'inachevé et devant elle, le désir certain d'une revanche prochaine.

On aurait pu citer : l’Equateur, la Côte d’Ivoire