BRESIL 2014

Groupe F

Victorieuse, cette Argentine n’a rien de céleste

L’Argentine est une miraculée ! Opposée à l’Iran, elle a dû s’en remettre à Léo Messi dans le temps additionnel pour s’imposer. Auteurs d’une partie indigente, les hommes de Sabella n’iront pas loin dans la compétition s’ils demeurent à un tel niveau.

Messi

Elle a beau s’être imposée, l’Argentine a livré une partie lamentable. Mais où est passée l’Albiceleste et son football champagne ? Contre l’Iran cet après-midi, les sud-Américains ont livré une prestation indigne de la feuille de match sur laquelle s’alignaient noms de stars sur noms de stars. A n’en point douter, ceux qui ont parié sur un grand parcours argentin dans cette Coupe du monde doivent avoir des sueurs froides. Pointée du doigt pour sa première période insipide face à la Bosnie il y a quelques jours, l’Argentine a eu le culot de remettre ça. Entre des joueurs immobiles, des contrôles ratés et une fragilité inaccoutumée, l’équipe d’un Alejandro Sabella qui doit commencer à se faire un sang d’encre a étonné dans le mauvais sens. Comment vous résumer la première période ? Les Argentins ont mis le pied sur le ballon, certes, ils ont contrôlé le jeu, soit, mais que ce fut inutile. Les accélérations de Léo Messi ont été parfaitement lues par les courageux défenseurs iraniens. Seul Angel Di Maria a fait preuve d’efficacité en essayant constamment d’effacer ses adversaires directs. On se dit que si toute l’Argentine avait joué à son diapason, l’Iran se serait fait balayer. Mais il n’en fut rien.

L’Iran fait trembler les Ciel et Blancs

Mis en confiance par leurs bonnes dispositions défensives et la déconfiture argentine, ce sont mêmes les Iraniens qui vont se procurer les meilleures occasions. Peu avant l’heure de jeu, l’excellent Reza reprend de la tête et contraint Sergio Romero à s’interposer. Quelques instants après, sur un superbe centre venu de la droite, le virevoltant Dejagah devance Federico Rodriguez à la course. Un peu trop avancé, Romero réalise l’arrêt du match en claquant la balle tout juste au-dessus de sa barre transversale. Sur un contre éclair à cinq minutes de la fin, Reza, encore lui, manque de crucifier l’Albiceleste mais cerné de très près par Mascherano, il ouvre trop son pied et offre un arrêt évident à Romero. A ce moment-là, on se dit que l’Iran peut l’emporter, ou du moins que l’Argentine ne va pas s’en sortir, ne peut pas s’en sortir et ne le mérite absolument pas. Mais Messi surgit en fin de rencontre. Annoncé comme le guide, le quadruple Ballon d’Or enroule une superbe frappe dans le temps additionnel et trompe le pauvre Haghighi. Belo Horizonte rugit et le rideau descend sur une triste prestation que seule la qualification en huitièmes de finale, rendue officielle par le joueur du Barça, saura apaiser. Coup de chapeau à l’Iran en tout cas. Seul son courage aura illuminé la partie. Et rien d’autre.

REVOIR LE LIVE COMMENTE

Classement du groupe F