Coupe du monde 2014
TOPS/FLOPS : La France au sommet !
De l’écrasante et impressionnante victoire française devant la Suisse à l’exceptionnelle qualification du Costa Rica pour les huitièmes de finale sans oublier le sursaut de l’Equateur contre le Honduras, on vous dit tout ce qu’on a pensé de la journée d’hier. C’est l’heure des tops/flops !
TOPS
1/ Benzema
La France s’est réconciliée avec la Coupe du monde et elle le doit beaucoup à Karim Benzema. Déjà en tête du top joueurs lors de la journée de dimanche dernier, le Madrilène s’est de nouveau hissé au sommet à l’issue du deuxième match des Bleus contre la Suisse. En fait, on aurait pu mettre énormément de joueurs en tête de ce top mais le Français est le leader technique incontesté de cette équipe de France ravageuse. Transperçant et vif sur ses nombreuses accélérations, double passeur pour Matuidi d’abord puis Sissoko ensuite et surtout buteur à la conclusion d’une ouverture parfaite signée Paul Pogba. L’ancien Lyonnais aurait même dû voir son deuxième but de la partie être comptabilisé en toute fin de match si l’arbitre n’avait pas étonnamment sifflé la fin de la rencontre en plein milieu d’une action. Seul un pénalty manqué est venu entacher la belle soirée de Benzema, En tout cas, son statut de co-meilleur buteur du Mondial l’honore.
2/ Olivier Giroud
On a longtemps hésité pour la première place de ce top. Mais nous nous sommes dits qu’Olivier Giroud avait quitté la partie un peu trop rapidement pour mériter d’être au sommet (62ème). Mais dans l’esprit, c’est tout comme. Pour son premier match de Coupe du monde, le Gunner a mordu dans le ballon à pleines dents et à pleins crampons (le pauvre Von Bergen pourra en témoigner). Premier buteur du match sur un corner qu’il venait de provoquer, Olivier Giroud a provoqué le troisième but des Bleus avant la pause. Bien servi par Varane, l’ancien Tourangeau a détalé à toute vitesse sur toute la moitié de terrain pour aller parfaitement servir Mathieu Valbuena. Implacable sur les duels dont à la tête qu’il n’a jamais manqué, Giroud a plané sur Salvador dans les duels aériens. Vraiment impressionnant !
3/ Christian Bolaños (et tout le Costa Rica)
Il y a pas mal de chauvinisme dans notre top (et on l’assume) tant la vaillante équipe costaricienne mérite toutes les louanges du jour au sortir d’un vendredi 20 juin historique. Après avoir fait chuter l’Uruguay lors de son match inaugural, l’équipe d’Amérique centrale a disposé d’une Italie complètement hors du coup. Deux matches et deux victoires pour les partenaires de l’excellent Christian Bolaños. Le milieu très offensif des Ticos a régalé contre la Squadra Azzura. Doté d’un sens tactique, d’une technique et d’une vista dont on ignorait tout à l’aube de cette Coupe du monde, le joueur du FC Copenhague a resplendi sur le pré de Recife. Dans son sillage, le Costa Rica a étouffé l’Italie et convertit en but l’un de ses nombreux beaux mouvements. Les voilà en 1/8èmes de finale.
FLOPS
1/ L’attaque italienne
Mais où est passée cette Italie si séduisante contre l’Angleterre ? Alors qu’elle avait donné l’impression d’avoir avancé de trois pas dans la phase de poules du groupe de la mort, la Squadra Azzura en a fait quatre en arrière face au Costa Rica. Incapables de mettre un pied devant l’autre, les Italiens n’ont jamais donné l’impression d’être en mesure de revenir au score. Si Mario Balotelli a beaucoup tenté aux avant-postes, il s’est montré trop brouillon à la finition. Et que dire des prestations fantomatiques de la défense centrale Chiellini-Barzagli, de l’ectoplasme De Rossi ou encore de l’entrée en tout point inutile des remplaçants azzurri (Cassano, Cerci, Immobile). Les Italiens ont été bien loin du niveau qui était le leur lors de l’Euro 2012. Ils devront désormais jouer la qualif’ contre l’Uruguay lors d’un seizième de finale fictif (mardi). Si le nul leur suffirait, on n’est pas loin de se dire que la vigueur retrouvée des Uruguayens et la ferveur sud-américaine derrière eux pourraient suffire à faire éclater une Italie aussi quelconque que celle qu’on a pu voir hier après-midi.
2/ Johan Djourou
La Suisse avait donné quelques signes d’alertes contre l’Equateur, en encaissant notamment le premier but. Contre les Bleus, les Helvètes et leur défenseur central Johan Djourou ont littéralement pris l’eau. Avec cinq buts dans la besace, la claque fut violente pour une équipe qui avait quitté la Coupe du monde 2006 au stade des huitièmes sans en encaisser un seul et qui était restée invincible contre l’Espagne en 2010 (1-0). Johan Djourou est passé à côté de son match. Abandonné par son coéquipier Steve Von Bergen (blessé par Giroud et évacué vers l’hôpital), l’ancien défenseur d’Arsenal a perdu pied. En retard sur les fulgurances bleues, coupable d’une faute stupide sur le pénalty non-converti par Benzema et constamment mis à mal par l’animation offensive française, Djourou a sombré, pas aidé dans son œuvre par un Philippe Senderos loin de son niveau d’antan.
3/ Victor Bernárdez
Visiblement, il y a un Hondurien qui voulait rendre hommage à l’œuvre de Wilson Palacios contre la France et qui souhaitait connaître le même sort en se prenant un carton rouge. Le défenseur nord-américain, au physique plus proche du rugbyman que de footballeur a distribué taquets sur taquets aux Equatoriens, dans la limite de l’acceptable la plupart du temps. Resté dans un état d’esprit physiquement violent, le Honduras n’a eu que la monnaie de sa pièce en s’inclinant une nouvelle fois. La performance du troisième membre de notre flop ? Avoir survécu à l’exclusion tout en ayant pris un jaune dans les premières minutes mais en demeurant agressif tout au long de la partie. Si le Honduras quitte la compétition comme on s’y attend, Bernardez pourra certainement songer à ouvrir une boucherie à Tegucigalpa.