Coupe du monde 2014
Les contrôles antidopage en Coupe du monde, comment ça marche ?
Alors que des sports comme l’athlétisme ou le cyclisme vivent chaque année des scandales liés à des athlètes dopés, le monde du football fait rarement la Une des journaux dans ce domaine là. Retour sur les dispositifs spéciaux mis en place par la FIFA cette année.
Comment la FIFA effectue ses contrôles pour ce Mondial ?
Avant le début de la compétition, plus de 90% des 23 joueurs sélectionnés pour le Mondial dans chaque équipe ont dû se soumettre à des tests de sang et d’urine avant de décoller vers le Brésil. D’autres contrôles sont également effectués en fin de chaque rencontre de Coupe du monde. Après le coup de sifflet final, deux joueurs par équipes sont testés au hasard. Un total de 1000 échantillons analysés pour ce Mondial. Le sang permet de révélé les transfusions sanguines ou la prise d’EPO, et les tests d’urine mettent en évidence la présence de stéroïdes ou autres anabolisants.
Quelle est l’innovation par rapport aux éditions précédentes ?
Non seulement les contrôles sont de plus en plus fréquents, mais la FIFA a également mis en place une nouvelle technique cette année : le profilage biologique des joueurs. Chaque analyse de sang et d’urine sont conservées, et un passeport biologique de chaque joueur est ainsi créé. Cela permet aux agences antidopage de pouvoir consulter ces données, comparer l’évolution entre les compétitions et éventuellement détecter les changements suspects.
Où sont effectués les tests ?
Les échantillons ne sont pas examinés sur place au Brésil, étant donné que le laboratoire spécialisé de Rio s’est vu retirer son accréditation de l’Agence Mondiale Antidopage en 2013. Tous les tests sont envoyés en Suisse, au laboratoire de Lausanne. Le problème est que pour analyser du sang, une limite de 36 heures doit être respectée entre le moment du prélèvement et celui du test. Une complication qui pousse la FIFA à mettre œuvre des moyens énormes pour faire parvenir les échantillons en Suisse dans un délai de 18 heures maximum, provoquant des surcoûts importants.
Il y a-t-il beaucoup d’échantillons positifs ?
D’après la FIFA, le footballeur ne triche pas. Moins d’1% des tests reviennent positifs chaque année sur plusieurs milliers d’échantillons. Les moyens mis en place par la FIFA sont d’ailleurs très importants pour permettre au football de rester propre. Rien à voir avoir le Mondial allemand de 2006, durant lequel la FIFA ne s’était même pas fatiguée à aller effectuer des contrôles anti-dopage. Avec de plus en plus de critiques et de suspicions de données cachées, la FIFA a complètement changé d’attitude cette année.