BRESIL 2014

Pays-Bas

Van Persie incertain, Sneijder au centre de l’action

L’absence de Robin Van Persie se faisant de plus en plus ressentir, le sélectionneur des Pays-Bas, Louis Van Gaal, repose désormais son système de jeu autour de Wesley Sneijder.

Sneijder

Retour des vestiaires face au Pays de Galles. Les Oranjes mènent 1-0, mais Robin Van Persie n’est plus sur la pelouse. Remplacé par Jeremain Lens (Dynamo Kiev), le capitaine des Pays-Bas inquiète les fans, quelques jours avant le Mondial. Déjà mis à l’écart pendant six semaines en fin de saison à cause d’une blessure à un genou, aujourd’hui ce sont les adducteurs du Mancunien qui le font grimacer. Le buteur des deux derniers matchs de préparation des Hollandais aura préféré sortir à la mi-temps face au Pays de Galles (mercredi 4 juin, victoire 2-0). Et pour l’intéressé, son remplacement était juste une « précaution ». « Je n’appellerai pas ce que j’ai une blessure, se rassure-t-il. Je l’ai senti venir pendant le match, donc j’ai décidé que je devais m’arrêter avant que ça ne s’aggrave. » Même son de cloche du côté du sélectionneur Oranje : « Sa blessure est légère, et je pense qu’il était préférable de ne pas le faire jouer la seconde mi-temps pour ne pas risquer qu’elle devienne importante, » a-t-il affirmé, en rajoutant qu’il ne voulait pas prendre de risques. Le futur entraîneur de Manchester United, qui ira rejoindre son attaquant star la saison prochaine à Old Trafford, espère toujours que Van Persie sera présent pour le très attendu match d’ouverture du Groupe B face à l’Espagne (13 juin).

Sneijder, l’homme à suivre

A son arrivée en 2012, Van Gaal avait vécu une désillusion durant l’Euro, rentrant aux Pays-Bas avec un zéro pointé. Les critiques avaient alors commencé à fuser à l’encontre du nouveau sélectionneur. Si Wesley Sneijder était l’un des artisans de la campagne impressionnante durant la Coupe du monde 2010, il était surtout présent lors de la déception de 2012. Résultat pour lui : retour sur le banc de touche. Le joueur du Galatasaray a tout simplement été écarté des rencontres des Pays-Bas par le sélectionneur qui ne le voyait pas faire partie de son système en 4-3-3 de l’époque, un système qui ne nécessitait pas de réel numéro 10 pour faire le lien entre l’attaque et la défense. Longtemps remplacé par Strootman, joueur plus dynamique au milieu de terrain, Sneijder a profité de sa blessure pour retourner dans le 11 de départ juste avant le Mondial 2014.

Un changement qui aura poussé Van Gaal à expérimenter de nouvelles tactiques. Le sélectionneur adopte un 5-3-2 contre l’Equateur (1-1) puis le Ghana (1-0) en matches de préparation. L’objectif principal de Van Gaal est ainsi de renforcer sa défense, point faible de l’équipe, et en même temps de mettre son trio offensif Van Persie-Robben-Sneijder dans les meilleures conditions pour marquer. Notamment Sneijder, qui est ainsi poussé par Van Gaal aux premiers rangs après des mois d’absences de ses feuilles de matchs. En donnant à Sneijder un rôle plus porté vers l’attaque et en lui enlevant le poids de la défense, le 5-3-2 aura rapidement permis au numéro 10 de s’exprimer plus librement au milieu de terrain, comme en 2010. Un comeback qui replace Sneijder en tant que joueur central et crucial dans la formation hollandaise. Mais un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Van Gaal place ainsi la pression de tout son système de jeu sur les épaules de son numéro 10. Si Sneijder n’est pas à la hauteur, le sélectionneur sera forcé de revenir à un 4-4-3 classique. Van Gaal aura alors perdu un nouveau pari.