Portugal
Nani, l’homme de Bento
Après une saison très compliquée à Manchester United, la sélection de Nani au sein de la sélection portugaise faisait débat. Mais le premier match de préparation contre la Grèce a levé tous les doutes sur le niveau de l’ailier de la Selecçao.
Nul n’est prophète en son pays. Cette phrase s’applique clairement aussi à Nani (73 sélections). Mais le joueur de 27 ans a une nouvelle fois prouvé qu’il était bien plus à l’aise avec l’équipe du Portugal qu’en club. Et si sa prestation contre la Grèce (0-0) a convaincu tout le monde sur le bienfondé de sa sélection, Nani n’était pas loin de regarder cette Coupe du monde à la télévision.
Car après deux saisons calamiteuses avec Manchester United (22 apparitions en 2 ans), ponctuées par de nombreuses blessures, Nani avait perdu beaucoup de crédit auprès des observateurs. Mais pas aux yeux de Paulo Bento, le sélectionneur portugais n’a jamais lâché le joueur depuis son arrivée à la tête de l’équipe en 2010 : « L’influence de Nani sur notre style de jeu est énorme. Et cela n'a pas seulement à voir avec la partie offensive du jeu, mais aussi avec la partie défensive. Pour nous, il est très important. »
« Tout donner pour ce maillot »
Important au point de le choisir à la place de joueurs pourtant bien plus performants que lui sur les deux dernières saisons. En même temps, faire mieux que le joueur formé au Sporting n’est pas très compliqué, il a inscrit seulement 1 but lors des 2 dernières saisons avec les Red Devils. Avec le retour en forme de Ricardo Quaresma et de Silvestre Varela, certains pensaient même que Nani ne serait pas du voyage au Brésil. Mais encore une fois, Bento compte sur Nani et relativise l’agitation suscitée par sa sélection : « C’est un joueur qui fait parler. Il y a quatre ans, nous avions envie de pleurer parce qu'il était forfait. Et maintenant, certains ne veulent plus de lui. Dans le football, les choses vont vite, malgré les 4 dernières années ne le jugez pas trop vite. »
Samedi soir, pour le premier match de préparation du Portugal contre la Grèce, Nani s’est montré à la hauteur de la confiance de son sélectionneur. Seul joueur capable de faire des différences, il a été l’atout offensif numéro 1 de la Selecçao. Actif, volontaire, il est redevenu le joueur percutant dont la qualité de centre est si précieuse dans le système lusitanien. Et même s’il manque de rythme, le Mancunien reste déterminé : « Je me sens bien. Je n’ai pas beaucoup joué cette saison, mais je suis prêt à tout pour la sélection. Je suis confiant, je vais me préparer et tout donner pour ce maillot. »
Forfait de dernière minute en 2010(touché à l’épaule gauche), Nani va jouer sa première Coupe du monde dans quelques semaines. S’il doit plus sa place à la confiance sans limite de Bento qu’à ses performances, au Brésil, c’est la vérité du terrain qui importera.