L’Allemagne humilie le Brésil

Trop de pression ? Des absences trop pesantes ? Un 11 de départ contestable ? Les raisons du naufrage sont nombreuses et il faudra du temps au Brésil pour panser les sept plaies béantes infligées par l’Allemagne. Comme depuis le début de ce Mondial, le match de la Seleção débute par l’hymne brésilien repris a capella par tout le stade. Mais rapidement, la Nationalmannschaft va faire taire Belo Horizonte.

Sur le premier corner tiré par Kroos, Müller est esseulé au deuxième poteau. Le Munichois reprend d’un plat du pied et ne laisse aucune chance à Julio Cesar (0-1, 12e). Il ne faut que dix autres minutes à l’Allemagne pour définitivement enfoncer le clou. Et de quelle manière ! Klose, d’abord, devient le meilleur buteur de l'histoire de la Coupe du monde en battant le record du brésilien Ronaldo. Servi par Kroos, il tire une première fois sur le gardien. Le ballon lui revient dans les pieds et il inscrit son 16e but (0-2, 23e). A peine quelques secondes plus tard, Lahm, côté droit, centre en direction de Kroos. La défense brésilienne est aux fraises (bien que ce ne soit plus trop la saison) et le milieu de terrain du Bayern Munich aggrave la marque (0-3, 24e).

Une avalanche de buts

Il ne faut que deux minutes à Kroos pour s’offrir un doublé. L’international allemand chipe le ballon à un Fernandinho peu concentré. Un une-deux avec Khedira plus tard, il trouve les filets de Julio Cesar (0-4, 26e). Douche froide, glacée même, pour les joueurs de Scolari et leurs supporters, en larmes. Les Allemands, eux, jouent avec une facilité déconcertante. C’est à se demander si les joueurs en jaune sont bien des footballeurs brésiliens ou des poussins ayant chaussé des crampons. Et le festival d’outre-Rhin continue. Ozil sert en retrait Khedira qui n’a plus qu’à conclure au point de pénalty (0-5, 29e).

Au retour des vestiaires, Neuer déjoue trois fois les maigres tentatives brésiliennes mais le cœur n’y est plus. Les hommes de Scolari n’offrent plus aucune opposition. Schürrle y va de son doublé. Servi par Lahm, d’abord, il n’a plus qu’à ajuster un plat du pied imparable (0-6, 69e) puis le joueur de Chelsea trouve le dessous de la barre après un splendide enchaînement contrôle/demi-volée (0-7, 79e). Özil a même le huitième but au bout du pied mais le Gunner croise trop sa frappe (90e).

En toute fin de match, Oscar sauve l’honneur pour le Brésil (1-7, 90e) mais le mal est fait. La Seleção a sombré et les sifflets se font entendre. La Mannschaft, elle, peut savourer. Elle est en finale.