BRESIL 2014

Pays-Bas

Des « Oranje » moins mûrs

Dans 7 jours, les Pays-Bas feront leur entrée dans la compétition pour un remake de la dernière finale du Mondial sud-africain face à l’Espagne. Les Hollandais se sont imposés sans convaincre, mercredi soir, face au Pays de Galles (2-0). Une équipe qui n’a plus rien à voir avec celle de 2010 avec notamment un renouvellement de génération.

Pays-Bas

Un petit tour et puis s’en va ! Et si c’était le destin du vice-champion du monde en titre lors du prochain Mondial ? Dans leurs matches de préparation, les Oranje n’y ont pas toujours mis la manière, même presque jamais. Tenus en échec par l’Equateur (1-1), dominé le Ghana sur la plus petite des marges (1-0), les Néerlandais ont battu le Pays de Galles. Un succès en particulier grâce à Arjen Robben, buteur et passeur décisif. Deux buts qui masquent globalement la prestation terne et insipide de la sélection hollandaise. Ce changement de génération (16 joueurs diffèrent par rapport à la dernière sélection du Mondial 2010) fait des Pays-Bas une équipe en pleine mutation débarquant en terre brésilienne sans réelle certitude.

Concrètement, il sera difficile pour ces « Baby Oranje » de faire aussi bien que lors de la précédente édition. Un effectif considérablement rajeuni en témoigne les moyennes d’âge en chute libre dans chaque compartiment du jeu. Secteur phare et démonstratif du renouvellement générationnel : la défense. L’arrière-garde hollandaise, version 2010, composée de 7 éléments, cumulait 415 sélections et une moyenne d’âge de 29 ans. Alors que la défense qui s’envolera vers Rio ne compte que 79 sélections, soit 5 fois moins que leur prédécesseur. La moyenne d’âge est, de fait, bien moins élevée puisqu’elle atteint tout juste les 24 ans. Luis Van Gaal dispose d’une équipe clairement plus rajeunie et bien moins expérimentée que ne l’étaient les troupes de Bert van Marwijk. Ce qui oblige le désormais futur entraîneur de Manchester United à jouer dans un schéma tactique complètement inédit pour une sélection hollandaise.

Un schéma de jeu qui rompt avec la tradition

Plutôt habitués au 4-3-3, style typique et caractéristique des Pays-Bas des années Cruijff et Van Basten, nous verrons cet été un 5-3-3 ou 3-5-2 lors des phases plus offensives. Un schéma de jeu mis en place pendant les qualifications où l’on retrouvera Van Persie et Robben en pointe et Wesley Sneijder en soutien. Une défense à 5 qui n’est pas sans rappeler celle de la Squadra Azzurra et de la Juventus Turin. Les jeunes défenseurs latéraux, Blind et Janmaat, tout deux 24 ans, auront la lourde charge de jouer le rôle de piston entre l’attaque et la défense. Un dispositif à l’italienne qui tranche considérablement avec l’héritage hollandais.
Au vu des récentes prestations des coéquipiers de Van Persie pas sûr que cela leur permette de réitérer leur performance d’il y a 4 ans. Si la hiérarchie est respectée, leur adversaire en huitième de finale devrait être le Brésil. En effet, les Pays-Bas semble prédestiné à la deuxième place de leur poule derrière l’Espagne et la Seleçao est favorite du groupe A, leur futur adversaire.

Privé de cadre au milieu de terrain comme Kevin Strootman ou encore Rafael Van der Vaart, Van Gaal doit trouver la bonne formule pour espérer vaincre le pays hôte et atteindre les demi-finales, l’objectif visé par la Fédération Hollandaise de football. Le dernier carré semble, par conséquent, hors de portée des Oranje. Cette compétition s’apparente plus à une préparation grandeur nature de l’Euro 2016 qu’à une Coupe du monde à réel objectif pour la Hollande.