BRESIL 2014

Côte d'Ivoire

Serge Aurier, jeune prodige en quête de gloire

Après une saison accomplie du côté de Toulouse, le latéral droit Serge Aurier s’envolera vendredi pour le Brésil avec la sélection ivoirienne. Portrait d’un battant qui rêve de briller sous le soleil sud-américain.

Aurier

C'était écrit. Le meilleur latéral droit de Ligue 1 foulera les pelouses brésiliennes cet été. Il ne faisait d’ailleurs aucun doute que Sabri Lamouchi, le sélectionneur de l’équipe de Côte d’Ivoire, emmènerait Serge Aurier dans ses bagages. Voilà désormais deux saisons que le joueur de 21 ans éblouit tous les adeptes du jeu, journalistes comme coéquipiers. « Le meilleur joueur avec lequel j’ai joué à Toulouse, j'ai envie de dire que c’est Serge Aurier, » déclarait il y a quelques semaines le joueur du Téfécé, Pantxi Sirieix. « Il peut aller très haut. En plus d'être doué, il est ambitieux et possède un gros mental. C'est un gagneur, et c'est ce qu'il faut pour devenir un grand joueur. » Un gagneur, Serge Aurier a prouvé qu’il en était un cette saison. A chacune de ses six réalisations en Ligue 1, un record pour lui, la jubilation déforme son visage juvénile. Et le regard pétillant, il célèbre sa joie dans un élan de partage avec ses coéquipiers.

Un joueur encore très jeune

Car s’il s’est révélé buteur, l’ancien joueur de Lens n’oublie jamais ses partenaires. Réputé bon camarade, il a également signé six passes décisives pour ses coéquipiers. Impliqué sur douze buts du TFC, le latéral droit aura été le défenseur le plus décisif du Championnat, devant Thiago Silva et autre Loïc Perrin, également habitués à scorer. Une performance qui lui a permis d’être nominé parmi les meilleurs espoir de Ligue 1 aux derniers trophées UNFP (c'est finalement James Rodriguez qui sera élu). « Je pense que c'est une récompense méritée, sa saison est assez accomplie, » a réagi Alain Casanova, son entraineur à Toulouse. « Il a démontré sur le plan offensif beaucoup de qualités : animation offensive, contre-attaques, dernière passe et finition. On veut désormais qu’il soit plus concentré encore en défense. C’est important pour son avenir. » Désireux de faire progresser ses poulains encore et toujours, l’ancien gardien du Havre rappelle une vérité précieuse : Serge Aurier est encore très jeune et peut encore beaucoup progresser.

Le premier supporter de la Côte d’Ivoire

Quoi de mieux qu’une Coupe du monde au Brésil pour parfaire ses gammes ? Celui que l’on a longtemps confondu avec son jeune frère, Christopher, goûtera aux joies du très haut niveau. Alors qu’il privilégiait un temps les Bleus en raison de sa double nationalité, le natif d’Abidjan défendra corps et âme les Eléphants de Côte d’Ivoire. « J'ai suivi les Coupes du Monde 2006 et 2010 et j'étais alors le premier supporter, » explique-t-il. « À l'époque, je ne m'imaginais pas une seconde faire partie du groupe en 2014. » Ses performances et ses fulgurances en ont décidé autrement, lui ouvrant un chemin idéal vers la gloire nationale. « Désormais, je suis convoqué en sélection et j'évolue en compagnie de grands joueurs. Je peux être fier. Tous les efforts que j'ai consentis pour revenir à mon meilleur niveau ont fini par payer. Pour être franc, je pensais même qu'il me faudrait attendre plus longtemps pour récolter les fruits de mon travail. » La précocité du jeune Ivoirien lui vaut désormais d’être courtisé par les plus grands clubs. Arsenal, le PSG ou l’AS Rome, tous se bousculent au portillon. Ils devront toutefois attendre que le défenseur toulousain ait enflammé les stades brésiliens. Car l’avenir de Serge Aurier s’écrit pour l’instant au Brésil et nulle part ailleurs.