BRESIL 2014

Brésil

Thiago Silva, c'est quoi le problème ?

Depuis le huitième de finale remporté face au Chili (1-1, 3-2 aux t.a.b.), le capitaine de la Seleçao subit les critiques et les foudres de nombreuses personnes. Mais que se passe-t-il derrière cette histoire ?

Thiago silva

Samedi, lors de la séance de tirs aux buts, Thiago Silva s’est assis sur un ballon, en larmes et ne pensant qu’à une chose : prier. Même lorsque ses partenaires étaient en train de se retrouver et de se motiver, « El Monstro » continuait de verser ses larmes. La scène n’a pas manqué de faire débat et les déclarations sont venues agrémenter l’affaire. Thiago Silva est trop sensible… Thiago Silva pleure trop souvent… Thiago Silva n’assume pas ses responsabilités… Thiago Silva n’est pas un bon capitaine… Et on aurait pu continuer longtemps comme cela.

Sauf que ces piques envers le capitaine de la Seleçao ne sont pas venues que de l’extérieur mais également du staff brésilien. Notamment le sélectionneur, Luiz Felipe Scolari, qui aurait parlé à des journalistes de Radio Globo en leur disant que le Parisien ne s’était « pas comporté comme un homme » ou encore qu’il avait été « un capitaine indigne ». Des mots extrêmement forts pour un joueur considéré comme le meilleur défenseur du monde par de nombreux spécialistes. Thiago Silva aurait demandé à son coach de tirer en tout dernier lors de la séance de tirs aux buts décisive, même après son gardien, Julio César. Cette demande a du décevoir en tous points Scolari pour qu’il lâche ce type de déclaration.

Une psy à la rescousse

Pour sa défense, le capitaine de la Seleçao a indiqué sur Instagram, pour tenter d’éteindre l’incendie naissant : « J’étais très concerné, je suis Brésilien et je ne renonce jamais… J’avais juste besoin de prier. » Sans juger la véracité des propos de Thiago Silva, son explication contredit un peu sa demande envers son sélectionneur. Après, lors d’une séance aussi importante, il ne vaut mieux pas prendre le risque de tirer si la personne ne se sent pas capable de le marquer au moment présent. Les anciennes gloires brésiliennes sont partagées, Cafu, capitaine lors du sacre en 2002, défend son compatriote : « Chacun a ses réactions et si Thiago Silva voulait être seul à un moment, il en avait le droit. Il est respecté du groupe et ce qui s’est passé ne doit pas affecter son leadership. »

Carlos Alberto, capitaine du succès Mondial de 1970, est lui beaucoup plus dur : « En tant que capitaine, Thiago Silva se devait d’être avec ses coéquipiers, de les encourager, de remonter leur moral. Il ne pouvait pas rester là à pleurer, mais aurait dû soutenir ses partenaires ». Après tout ce remue ménage, le staff du Brésil a décidé de faire appel à Madame Brandão. Ne vous inquiétez pas, aucun lien de parenté avec le joueur de Saint-Etienne. Cette dame n’est autre qu’une psychologue qui aura pour mission de faire descendre la pression de plus en plus importante que peuvent ressentir les joueurs de la sélection Auriverde. Espérons pour le Brésil, que les séances apportent un plus aux joueurs. Réponse dès demain, 22h, face à la Colombie !