BRESIL 2014

Coupe du monde 2014

Africa Day

Ce lundi 30 juin 2014 est historique pour le football africain puisqu’il verra ce soir deux clubs de son continent évoluer en huitièmes de finale pour la toute première fois. S’ils n’ont pas les faveurs des pronostiques, Nigérians et Algériens entendent bien mordre à pleines dents dans ce morceau d’histoire.

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« Il faudra fait un match d’exception pour espérer quelque chose ! » La phrase prononcée en conférence de presse par Vahid Halilhodzic résonne de sens. Exception, voilà ce vers quoi devra tendre le football algérien ce soir s’il veut se diriger vers les quarts de finale de la Coupe du monde. Opposés à l’Allemagne, les Fennecs joueront sans la contrainte du résultat mais avec la pression de bien figurer. Car il faut se l’avouer, l’Algérie fait office de petit poucet face à l’ogre allemand. « On va donner le maximum pour sortir de ce Championnat magnifique la tête haute, » promet Halilhodzic. Même son de cloche côté nigérian où le sélectionneur Stephen Keshi espère un match triomphal des siens tout en reconnaissant que l’équipe de France sera un gros morceau et un obstacle de taille à surmonter pour ses joueurs. « J’espère qu’ils auront le même niveau de discipline que lors de la deuxième période face aux Argentins, » a-t-il déclaré à propos de ses hommes qui avaient tenu la dragée haute à Messi et ses partenaires en poules pour ne s’incliner que 3-2 au final.

Prêts à faire un résultat

L’une et l’autre des deux équipes africaines ont déjà réussi leur Coupe du monde en atteignant le second tour. Mais avec les récentes percées du Ghana et du Sénégal au sein des quarts, on se prend légitimement à rêver et à ambitionner d’autres destins. « L’équipe d’Algérie est capable de surprendre, elle progresse à chaque match, a souligné Halilhodzic. L’expérience qu’on vit en ce moment, j’aimerais bien qu’elle continue… » Sur la lancée de leur succès probant face à la Corée du Sud et leur nul obtenu aux forceps contre la Russie, les Fennecs espèrent donc renverser des montagnes. Au Nigéria, Stephen Keshi s’est chargé lui aussi de faire monter la pression en déclarant que les Super Eagles « allaient survoler la France » durant le huitième de finale de ce soir. « Je n’envisage pas d’autre option qu’une victoire, » a ajouté le coach nigérian. Côté médias, on y croit également dur comme fer. D’après le journal This Day, le milieu de terrain français et les joueurs qui le composent « ne seront pas assez forts pour surmonter Obi Mikel et Onazi », les deux récupérateurs nigérians. Rien que ça.

Un profond respect de l’adversaire

Dans l’amas de déclarations précédant les deux rencontres du jour, les deux entraineurs n’ont pas fait que motiver leur camp respectif. Ils ont aussi trouvé les moyens de louer leurs deux adversaires européens. « Si l’Allemagne peut marquer cinq buts, elle en marquera six ! a fait remarquer Halilhodzic. J’ai regardé tous ses matches et c’est impressionnant le rythme sur lequel elle les termine. » Vainqueur surprise de leur dernière confrontation en 1982, l’Algérie sait qu’elle s’exposera également au désir de revanche germanique. La revanche, le Nigéria voudra la prendre sur son dernier rendez-vous en huitième de finale d’une Coupe du monde. Lors du Mondial 1998, les Super Eagles avaient été terrassés par le Danemark (4-1)…au stade de France dont ils retrouvent le pensionnaire principal dès ce soir. « L’équipe de France ça reste l’équipe de France, un pays de football qui possède des joueurs talentueux, a tenu à préciser Keshi. Ça ne m’étonne pas de la voir à ce niveau-là surtout avec un entraîneur tel que Didier. C’est un battant, un grand professionnel du football. » La pression est montée, les louanges distribuées. Place aux matches. Et à l’histoire.