BRESIL 2014

Equipe de France

Pourquoi faut-il se méfier du Nigéria ?

Les Super Eagles affrontent la France en huitième de finale. Les hommes de Didier Deschamps partent largement favoris, et pourtant il ne faut pas sous-estimer cette équipe. Certes, il n’y a pas de grandes stars de renommée mondiale, mais attention tout de même à l’effet de surprise. Revue des forces nigérianes.

Enyeama

Une montée en puissance

Un premier tour pas des plus impressionnant : un nul contre l’Iran, une victoire face à la Bosnie puis une défaite contre l’Argentine pour conclure. Deuxième du groupe F, juste derrière l’Albiceleste, les hommes de Stephen Keshi sont progressivement montés en rythme. Pas convaincant lors de leur entrée en compétition contre l’Iran, il y a eu du mieux dans le jeu face à la Bosnie. Le premier match avait des faux airs de parodie de football, une large domination durant toute la rencontre mais un manque cruel de justesse et de jus. Paradoxalement, c’est lors de la défaite contre l’Argentine que les Super Eagles ont le plus convaincu. Musa et Emenike ont poussé les Argentins dans leur dernier retranchement, obligeant Messi à sortir le grand jeu pour ce défaire du piège nigérian. Au final, un premier tour pas super impressionnant, et pourtant …

Un dernier rempart infranchissable

Première grosse force majeur de cette équipe : son gardien Vincent Enyeama. Demander aux attaquants de Ligue 1 quel souvenir gardent-ils du Nigérian ? Le Lillois a complètement écœuré les attaques adverses cette saison et il remet ça pendant le Mondial. Longtemps en état de grâce dans les buts du LOSC, il a cru battre le record d’invincibilité détenu depuis 1993 par Gaëtan Huard. Il craque finalement au bout de 1061 minutes sans prendre le moindre but. Le mur nigérian a les moyens de dégoûter et frustrer les attaquants français, et il est de loin le portier le plus difficile à franchir du Mondial.

Une équipe physique

Cette sélection entre pleinement dans la tradition de ces équipes africaines dont le jeu repose sur le physique, surtout dans le secteur défensif. Celle-ci culmine très haut, 1.85m de moyenne pour les quatre défenseurs. Autant dire que les Bleus auront fort à faire dans le domaine aérien. Le milieu de terrain, avec Obi Mikel à sa tête, a un jeu reposant sur la présence physique. De gros gabarit donc, qu’il ne sera pas facile de bouger. De plus, cette équipe se replie très bien défensivement pouvant passer rapidement de 4 à 6 en phases défensives. Dans un match couperet, le verrou nigérian ne sera pas facile à faire sauter, surtout que contrairement à la rencontre face à l’Argentine, la vigilance et la concentration seront à leur maximum.

Une attaque rapide

Ahmed Musa – Emmanuel Emenike – Peter Odemwingie, un trident offensif qui peut être dangereux à tout moment. Musa, le petit attaquant de poche du CSKA Moscou, l’a prouvé contre l’Argentine : il n’a pas besoin de beaucoup d’occasions pour la mettre au fond. Véritable poison, il désarçonne les défenses adverses et s’appuie beaucoup sur Emenike, puissant et adroit devant le but. L’attaquant de Fenerbahçe a les moyens de faire passer une salle soirée à la charnière centrale française. Héros des barrages face à l’Ethiopie, il était aussi le grand artisan du triomphe de son équipe à la CAN 2013 en marquant 4 buts en 5 matches. Enfin dernière pointe du trident, Peter Odemwingie devrait remplacer Michael Babatunde blessé au bras face à l’Argentine. L’expérience de l’ancien Lillois pourrait canaliser les offensives nigérianes. Attention à ne pas sous-estimer cette attaque qui pourrait jouer des tours à l’arrière-garde française.

Les Bleus sont prévenus, le Nigéria n’est pas un adversaire à prendre à la légère. Espérons que le nul décevant du Maracaña, face à l’Equateur, serve d’avertissement pour passer les quarts sans encombre.