BRESIL 2014

Groupe B

L’Espagne est morte, vive la Roja

Le roi d’Espagne a abdiqué cette après-midi, c’est désormais l’équipe nationale qui prend la sortie. Défait 2 à 0 par une bonne équipe chilienne, le champion du monde en titre n’est plus en course dans la succession de sa propre couronne.

Espagne fans

Nous attendions un sursaut d’orgueil de la part de la sélection espagnole, nous avons eu droit à un récital de maladresses combiné à une grosse dose de léthargie. Un début de match catastrophique, cataclysmique. A peine deux minutes de jeu et l’Espagne est toute proche d’encaisser un but. Une double menace presque prémonitoire de la souffrance mentale dans laquelle s’est engluée cette équipe. Une double menace en deux minutes : Alba tout proche de marquer contre son camp provoque les premières sueurs froides de la nation ibérique. Dans la foulée, le corner frappé par Alexis Sanchez est repris de la tête par Jara, le ballon passe à quelques centimètres du poteau droit de Casillas.

Une Furia Roja qui n’a plus rien à voir avec la grande sélection victorieuse des années précédentes. Des réactions par à-coups et encore. La mauvaise frappe croisée de Diego Costa est récupérée in extremis par Iniesta. Le Barcelonais sert en retrait Xabi Alonso, une confusion plus tard son tir atterrit dans les mains de Bravo. Les applaudissements arrivent quelques minutes plus tard, Vidal amorce le contre et lance Sanchez dans la profondeur. Le Chilien adresse une passe en retrait à Vargas, après s’être débarrassé de Ramos puis de Casillas, il pousse le ballon au fond des filets.

L’Espagne retombe dans les mêmes travers que face au Pays-Bas, Ramos et Casillas sont une nouvelle fois fautifs sur ce but. Les Espagnols ne défendent pas en équipe et se font prendre en contre. En retard sur chaque duel, le Chili ouvre logiquement le score.

L’Espagne n’y arrive plus !

Un effectif défaillant, une défense aux abonnés absents voilà le nouveau visage de la Roja version 2014. Dans le même temps, le Chili joue décomplexé et démontre une qualité de jeu réaliste et séduisante.

Juste avant la mi-temps, les hommes de Vicente del Bosque boivent le calice jusqu’à la lie. Aranguiz aggrave la marque en profitant d’une défense apathique complètement endormie.

Casillas encaisse ainsi son 7ème but du Mondial en seulement 135 minutes. Quand on pense qu’il n’en avait pris que 2 en 7 rencontres lors de l’épopée victorieuse de 2010.

La seconde période est encore plus criante. L’Espagne n’y arrive toujours pas, on devrait plutôt dire qu’elle n’y arrive plus. Les coéquipiers de Sergio Ramos sont complètement perdus sur le terrain, sous le choc d’une histoire qui prend fin. Personne n’y croit plus, preuve en est le raté incroyable de Sergio Busquets absolument seul devant le but chilien. Une occasion symptomatique de l’impuissance dont a fait preuve la Furia Roja durant ce match et plus encore durant ce Mondial. La chance et la réussite ne font plus partie de l’univers victorieux de la sélection ibérique.

Le Chili bat pour la première fois de son histoire la sélection espagnole et se qualifie dans le même temps directement pour les huitièmes de finale. Une bien triste fin pour une des plus grandes équipes que le football mondial ait connu. Pour vous dire, ce soir, l’Espagne figure bonne dernière du groupe B et pointe même derrière l’équipe d’Australie. Personne ne pouvait prédire une telle fin. Messieurs les Espagnols, merci pour ces six années de domination du football mondial.

REVOIR LE LIVE COMMENTE

Classement du groupe B