BRESIL 2014

Pays-Bas

Robin Van Persie, le Superman de ce Mondial ?

Auteur d'un excellent match face à l'Espagne vendredi dernier, celui que l'on surnomme Vantastic a toutes les cartes en mains pour être l'une des stars de cette Coupe du monde. Explications.

van Persie

Parler de Robin Van Persie, c'est évoquer un esthète amoureux de l'efficacité, ou encore, une mentalité de gagnant attachée à la beauté du jeu. Tout cela, il l'a prouvé lors de l'humiliante défaite de l'Espagne face à la sélection Oranje (5-1) où il a marqué deux buts, dont une tête plongeante de toute beauté, qui a très vite fait le tour du monde. Cet admirateur de Maradona et Zidane a donc idéalement lancé son mondial et celui de sa sélection, peut-il dès lors continuer sur sa lancée et briser la malédiction qui touche la sélection néerlandaise en phase finale de Coupe du monde (3 finales pour autant de défaites) ?

Comme Manchester United, son club, Robin Van Persie sort d'un saison décevante. Miné par les blessures, un fait récurrent depuis le début de sa carrière, le meilleur buteur de la saison 2012-2013 en Premier League, n'a pas pu enchaîner les matches, et malgré un ratio plutôt intéressant (12 buts/21 matches), le buteur oranje est arrivé au Brésil avec peu de certitudes sur son niveau de jeu. Pourtant, Vantastic n'a jamais déçu sous le maillot national, meilleur buteur de l'histoire de son pays (45 buts), actuel capitaine, l'attaquant formé au Feyenoord de Rotterdam semble être capable de se transcender pour sa sélection. Si en 2010, les projecteurs furent plutôt braqués sur Wesley Sneijder, qui on le rappelle sortait d'une saison tout à fait exceptionnelle avec l'Inter de Milan, il y a fort à parier que cette édition 2014 mette très largement en lumière Robin Van Persie et son compère Arjen Robben. Bénéficiant d'une relative fraîcheur, au contraire de certaines stars du ballon rond qui payent lors de ce Mondial leur saison marathon, le capitaine néerlandais sait que ce Mondial est sûrement son dernier et dès lors il semble tout à fait apte à porter les espoirs de tout un peuple.

Quand Van Persie va, tout va, c'est sans doute ce que doivent se dire les supporters Oranje au vue de la statistique suivante : quand RVP marque en sélection, son équipe ne perd quasiment jamais (2 défaites seulement), et cela dure depuis 2006 et son premier but face à la Côte d'Ivoire. Épaulé par Robben et Sneijder, dans un système en 5-3-2 qui met en avant ses qualités de contrôle et de finisseur, le buteur batave peut ce soir face à l'Australie confirmer ses très bons débuts face aux champions du monde en titre. Dans un rôle de pivot, RVP est en effet tout à fait à l'aise quand il s'agit d'exploiter de longs ballons en profondeurs ou de libérer des espaces pour son remuant compère en attaque Arjen Robben, en atteste une fois de plus son matche face aux joueurs de Vicente Del Bosque. La sélection compte ainsi sur son capitaine pour l'emmener visiter le mythique Stade Maracanã le 13 juillet prochain. Si les Pays-Bas arrivent au Brésil avec une équipe à priori moins armée qu'en 2010 pour lutter avec les autres grandes nations, ils possèdent dans leur rang un de ces joueurs capable de marquer de n'importe où, avec n'importe quel pied et surtout n'importe quand, demandez à l'Espagne.

Ainsi, dans l'ombre de Messi et de Neymar, RVP se place, en renard des surface il est prêt à jaillir et à éblouir ce Mondial.