BRESIL 2014

Groupe E

Deschamps : portrait d’un winner

En poste depuis juillet 2012, le Bayonnais s’est forgé une réputation de gagneur sur les terrains. Il pourrait être l’atout phare de l’équipe de France. Le supplément d’âme qui manque à la sélection tricolore depuis quelques années.

Deschamps

Didier Deschamps a la particularité d’être, avec Jürgen Klinsmann actuel sélectionneur des Etats-Unis et sacré avec la Nationalmannschaft en 1990, l’un des deux seuls patrons d’équipes engagées dans la compétition à l’avoir remporté en tant que joueur. Souvenez-vous, « DD » est le premier français à soulever la Coupe du monde en 1998.

Et depuis, une image lui colle à la peau aussi bien pendant sa carrière de joueur, d’entraîneur/sélectionneur, celle d’un éternel vainqueur. Milieu cantonné aux tâches ingrates, défensives et reconnu de tous pour sa science tactique, Deschamps est un meneur d’hommes. Une faculté entretenue et conservée depuis qu’il a embrassé à 32 ans seulement le costume d’entraîneur. Un palmarès hors norme en tant que joueur comptant plus d’une vingtaine de titres dont la Ligue des champions avec l’Olympique de Marseille et le doublé Coupe du monde/ Euro en 1998, 2000.
L’ancien capitaine des Bleus est connu pour être un coach assoiffé de trophées. Un qualificatif de winner qui convient parfaitement à Deschamps : « Je préfère qu'on me dise que je suis un gagneur qu'un loser, confirme-t-il au Monde. A partir du moment où j'ai été habitué au haut niveau en tant que joueur, j'ai ça en tête. Je ne sais pas jouer pour jouer. Je fais en sorte de vouloir gagner. Après, je ne gagne pas toujours, mais assez souvent quand même. »

Guy Stephan : « C’est un entraîneur qui gagne »

Où Deschamps va, la gagne est là. Meneur d’hommes, fin tacticien, travailleur infatigable, cela fait plus de 20 ans que le Bayonnais incarne cette fameuse culture de la gagne. Partout où il passe, il obtient des résultats. A Monaco, il décroche une finale de Ligue des Champions (en 2004), il remonte la Juventus Turin en Série A puis revient à Marseille et obtient des titres alors que le club phocéen n’avait plus rien gagné depuis 17 ans. En effet, le dernier trophée glané par l’OM en 1993 était soulevé à l’époque par le jeune capitaine Deschamps. Un mot revient inlassablement dans sa carrière : victoire.

Il possède ce truc en plus, une sorte de bonne étoile qui ne cesse de veiller sur lui. Pour autant, impossible de tout attribuer à la seule chance parce que Deschamps, depuis son passage en Italie, s’est forgé un leadership naturel, une science tactique et un tempérament de compétiteur né. Une seconde carrière qui force le respect. A 45 ans, il a toujours autant cette haine de la défaite. Son fidèle adjoint Guy Stephan revient sur la gagne du sélectionneur : « C'est un entraîneur qui gagne. Pourquoi ? Parce qu'il est exigeant. Parce qu'il est capable de dire en voyant un joueur évoluer : “Celui-là, il a le potentiel pour aller au-dessus ou pas.” Il faut avoir de la compétence et un œil. Il est capable aussi de surmonter des difficultés. »

Il impose son autorité d’une main de fer dans un gant de velours. Il est à des années lumières d’un Raymond Domenech, qui s’était sur la fin coupé du groupe, et même d’un Laurent Blanc jugé trop éloigné de ses joueurs. Deschamps peut être le petit truc en plus qui permettrait à l’équipe de France de faire quelque chose durant cette Coupe du monde. Il est maintenant temps à Didier Deschamps de rendre à l’équipe de France ce qu’elle lui a donné en tant que joueur.

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