BRESIL 2014

Algérie

Sofiane Feghouli : « Mon coeur a choisi l'Algérie »

Sofiane Feghouli disputera dans quelques jours sa première Coupe du monde sous le maillot de l'Algérie. Un choix du coeur pour le milieu de terrain de Valence. Portrait.

Feghouli

Franco-algérien. Mais surtout Algérien depuis 2011. Après un passage chez les Bleuets, Sofiane Feghouli a choisi l'Algérie, la terre de ses parents, pour sa carrière internationale. Et si ce choix a pu paraître tardif, le natif de Levallois-Perret l'avait pourtant fait tout petit : sur les terrains de Saint-Ouen, Feghouli jouait déjà des matches Algérie-Maroc ou Algérie-Reste du monde avec ses amis d'enfance. Une destinée ? Pas si sûr. Parce que Feghouli a connu de nombreuses galères avant de fouler les pelouses brésiliennes avec les Fennecs. Passé par Grenoble où il connaît les blessures et la relégation, puis prêté à Alméria par Valence où il n'est pas titulaire, Feghouli se forge un mental de fer. Et ne retient que deux mots : travail et mérite. Le footballeur n'a qu'un objectif en tête : « devenir un joueur de très très haut-niveau. » Pour cela il travaille très dur et revient dans l'effectif de Valence pour jouer la Liga et surtout la Ligue des Champions. Puis il est contacté par la fédération algérienne pour renforcer l'équipe du Mondial 2010, ce qu'il refuse, ne se sentant pas encore prêt pour un tel défi. Un choix qu'il explique toujours de la même manière : « Dans la vie, il faut travailler dur pour être récompensé. »

Une première en Coupe du monde

Quatre ans plus tard, Feghouli a travaillé et peut être récompensé. Et même s'il se qualifie comme quelqu'un d'introverti, il a maintenant la carrure d'un pilier des Fennecs et pourrait mener son équipe en huitième de finale au Brésil. A condition d'éliminer sur son passage, la Russie, la Belgique ou la Corée du Sud. Un défi que Feghouli ne prend pas à la légère. « Dans quelques jours je vais passer de téléspectateur à acteur, devant des millions de gens », a t'il déclaré au micro de la FIFA. Petit, il admirait ses modèles Zidane et Djamel Belmadi ou encore l'équipe algérienne des années 80. Aujourd'hui, c'est lui qui passe sur les écrans de télévision. Ce qui le rend très fier, lui et sa famille. Mais Feghouli n'est pas du genre à s'admirer. Lorsqu'il regarde un match de son équipe, il cherche les points à améliorer pour devenir meilleur. Parce qu'il est plein de rêves mais qu'il garde les pieds sur terre et qu'il n'oublie rien de ses années passées en France : « je serai toujours reconnaissant envers ceux qui m'ont aidé à réussir. » Réussir à la Coupe du monde ? « Nous avons de grandes chances d'atteindre le second tour. » C'est dit.