BRESIL 2014

Groupe B

Azpilicueta : nouvel empereur de la Roja

La sélection espagnole fait ses débuts, ce soir, dans la compétition à Salvador, face aux Pays-Bas. L’occasion pour Vicente del Bosque de procéder à quelques modifications par rapport à l’équipe championne du monde et notamment de lancer César Azpilicueta.

Azpilicueta

Six sélections seulement et pourtant « Azpi » se profile déjà comme le titulaire de la Furia Roja lors de son entrée en lice en compétition. Le Blues présente un profil moins aventureux que celui de Juanfran. De plus, le Colchoneros est longtemps resté marqué au fer rouge par sa bévue qui avait permis à la France d’égaliser à Madrid en qualifications pour la Coupe du monde. Le jeune latéral pourrait être la seule nouveauté du onze de départ des champions du monde par rapport à la finale victorieuse de l’Euro 2012.

Titulaire indéboulonnable à Chelsea que ce soit à gauche ou à droite de la défense, César est le parfait centurion. Mourinho ne cesse de le répéter, il aime Azpi, il sait qu’il peut aller au combat avec ce genre de joueur : « Azpilicueta est le genre de joueur que j’aime beaucoup. Je pense qu’une équipe avec onze Azpilicueta peut remporter la Ligue des Champions. Car le football n’est pas qu’une question de talent pur, c’est aussi une question de caractère et personnalité. Et Azpi a beaucoup de personnalité. »

L’ancien Marseillais présente l’avantage d’être plus défensif que Juanfran, l’autre arrière-droit de la sélection espagnole. Sa présence physique et son très bon sens tactique font de lui un des meilleurs arrières latéraux en Europe cette année. Défensivement souvent impeccable, Azpilicueta a une grande qualité, et non des moindres pour un arrière latéral : il défend toujours debout. Lui, l’ancien ailier de formation ne se cantonne pas exclusivement aux tâches défensives.

Mourinho « Azpi, en ce moment il est imbattable. Je ne l’ai jamais vu perdre un duel ! »

Lancé dans son couloir, il apporte également offensivement. Dédoublements, centres et longues touches catapultées vers l’attaque, l’Espagnol possède plusieurs cordes à son arc. Une gueule d’ange mais ne vous y trompez pas, César sait y faire. L’ancien défenseur de l’Olympique de Marseille a récemment été élu joueur de l’année par les supporters et anciens joueurs de Chelsea. Son électorat s’est rappelé de sa grinta, de sa combativité et de son mental d’acier. Des qualités qui l’ont aidé à gagner sa place dans une sélection ultra compétitive. Le Special One disait de lui cette saison : « En ce moment il est imbattable. Je ne l'ai jamais vu perdre un duel ! ». Venu en tant que doublure de Branislav Ivanovic du côté de Londres, il a finalement relégué Ashley Cole sur le banc en s’imposant sur le flanc gauche. Avec la Roja, il retrouve son poste de prédilection, sur la droite de la défense. Cette Coupe du monde sera également l’occasion pour le monde entier de s’entraîner à la prononciation de son nom. A son arrivée à Stanford Bridge, les médias anglais ont, eux, eu beaucoup de mal. Cesar est auréolé non pas de lauriers mais de surnoms parfois sans aucune explication, Azpi en France est devenu Dave en Angleterre. Quoi qu’il en soit, l’ancien Phocéen a la lourde tâche de passer un test grandeur nature dans un Mondial. Aucun souci pour ce joueur sûr et fort de ses qualités. Incontournable titulaire de la Roja durant la compétition, il devra également l’être sur le terrain.