BRESIL 2014

Colombie

Tour des Nations : Colombie

Pendant 16 jours, nous vous proposons tous les jours la présentation de deux équipes du Mondial. Après les Etats-Unis, parlons de la Colombie, absente depuis 1998 et qui fera dans quelques jours son grand retour en Coupe du monde.

Colombie

La dernière participation : 1998

16 ans ! Voilà le nombre d’années que les Colombiens auront dû attendre avant de goûter de nouveau aux joies de disputer une Coupe du monde. La dernière fois que les Cafeteros ont disputé un Mondial, c’était en France, en 1998. Ils n’avaient alors pas réussi à émerger des poules. Dans le groupe H, ils avaient subi la loi de la Roumanie (1-0), qui sortira première et de l’Angleterre (2-1) notamment à cause d’un splendide coup-franc de David Beckham. Seule une victoire contre la Tunisie (1-0) à Montpellier éclaircira leur dernier Mondial en date.

La qualification : 2ème de la zone AMSUD

7ème en 2010, 6ème en 2006 et 2002, la Colombie n’était jamais très loin du bonheur en phase préliminaire. Toujours placée, jamais gagnante, elle a finalement fait une poussée victorieuse lors des dernières qualifications. Deuxième d’une zone Amsud, certes délestée du Brésil, l’équipe de José Perkerman a été impériale pendant une année et demie. Seule l’Argentine a fait mieux avec deux points de plus.

L’homme à suivre : James Rodriguez

Radamel Falcao blessé, le leader technique de la Colombie s’appelle désormais James Rodriguez. Point commun avec l’ancien joueur de l’Atlético : il joue également à l’AS Monaco. Mais contrairement, à son coéquipier, James a eu la possibilité de jouer toute la saison. Terminant meilleur passeur du Championnat de France avec douze offrandes, il s’est payé le luxe de devancer Zlatan Ibrahimovic. Excusez du peu. Monté en puissance tout au long de la saison de Ligue 1, James sera un atout de poids pour l’attaque colombienne.

Le point fort : Une belle génération de joueurs

Rodriguez, Zuniga, Cuadrado, Martínez… Les bons joueurs foisonnent en Colombie depuis quelques années. Les plus jeunes, parmi lesquels Juan Fernando Quintero (21 ans) ou James (22 ans) côtoient de vieux briscards, notamment Mario Yepes (38 ans) ou le deuxième gardien Faryd Mondragón (42 ans) déjà de l'aventure en 98. Hétérogène, l’équipe semble parfaitement équilibrée. De nombreux acteurs jouent par ailleurs dans de très bons clubs parmi lesquels l’AC Milan, la Fiorentina, le Napoli, Monaco ou encore Dortmund.

Le point faible : Une attaque orpheline de Falcao

C’est un coup de massue pour le peuple colombien. Les Cafeteros ont perdu leur guide, Radamel Falcao, auteur de neuf buts en qualifications. Blessé aux ligaments croisés, le Monégasque avait entamé en janvier une course contre la montre afin de se remettre à temps pour le Mondial. Il a finalement dû renoncer, privant sa sélection d’une référence mondiale à la pointe de son attaque. Du coup, José Pekerman devra composer avec Jackson Martínez, Carlos Bacca, Adrián Ramos ou Teófilo Gutiérrez pour former son attaque. De bons joueurs, certes, mais tout de même une classe de moins par rapport à Falcao.

L’objectif : 1/4 de finale

Après un parcours probant en qualifications et au regard de sa génération dorée, l’équipe colombienne peut avoir de belles ambitions dans ce Mondial. Si elle ne l’a pas encore dit clairement, les quarts de finale demeurent pour elle un très bel objectif. Placée dans le groupe C, le plus homogène de ce Mondial, elle devra déjà se débarrasser de la Grèce, du Japon et de la Côte d’Ivoire pour se hisser au second tour. Avec un statut de légère favorite, la Colombie en a les moyens. Derrière, il faudra créer l’exploit face à l’Angleterre, l’Italie ou l’Uruguay (qu’elle a battu 4-0 lors des éliminatoires). Sans Falcao, rêver à des prouesses pourrait toutefois d’avérer plus compliqué que prévu.

Point culture :

Savez-vous que le Colombie avait été désignée pour organiser la Coupe du monde 1986 ?

En 1974, alors que le Mondial s’apprête à poser ses valises en RFA, la FIFA confie l’organisation du Mondial 86 à la Colombie. Cette dernière s’engage à suivre à la lettre le cahier des charges qui prévoie la construction de douze stades modernes dont deux de plus de 70.000 places. Seulement, plombée financièrement par sa guerre contre les trafiquants de drogue, la Colombie réalise en 1982 qu’elle ne peut assumer l’organisation de l’événement. Dans l’urgence, la FIFA organise alors un nouveau vote. De par son expérience de 1970, c’est le Mexique qui est choisi au détriment des Etats-Unis et du Canada. Les Colombiens ne verront alors jamais le Mondial sur leurs terres.

A suivre : Le Honduras

Les précédents : Les Pays-Bas, le Cameroun, l'Uruguay, l'Iran, le Portugal, la Corée du Sud. l'Algérie, la Grèce, le Costa-Rica, l'Argentine, la Côte d'Ivoire, la Suisse, le Brésil, le Ghana, l'Equateur, l'Italie, les Etats-Unis.