BRESIL 2014

Coupe du monde 2014

Guide du décalage géographique

Horaires des matches, conditions de jeu qui en découlent, parties disputées de jour ou de nuit… Vous aurez beau faire votre possible, vous serez décalé et vous n’y couperez pas. Voici donc un petit guide spécial ‘’jet-lag’’ de la Coupe du monde 2014 gracieusement estampillé par la rédaction.

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Le Brésil, accueille la Coupe du monde. Mais le Brésil, pour un Européen, c’est un tout autre monde. Parce qu’un volume de 354 700 000 km3 d’eau végète entre lui et la France, parce que 9168,38 km séparent Notre-Dame de Paris du Christ Rédempteur et parce qu’il faut se coltiner environ 12h d’avion pour rejoindre le pays de la samba. Rien que pour ça, voici de quoi bien vous repérer pendant la compétition :

HORAIRES DES RENCONTRES

Coupe du monde sud-américaine oblige, il va falloir changer un peu nos habitudes cet été si l’on veut assister à tous les matches de la compétition. Contrairement au trio d’horaires du Mondial allemand en 2006 (15h – 18h – 21h) et de celui de 2010 qui était sensiblement le même, Brésil 2014 nous sollicitera avec trois heures de retard. Vous retrouverez donc quotidiennement les joueurs à partir de 18h pour des soirées enflammées qui vous emmèneront jusqu’au plus profond de la nuit. 18h, 21h, 00h, voilà les horaires auxquels il faudra vous accrocher si vous souhaitez voir trembler tous les filets. Couché à 2h, debout à 7h, on est bien d’accord, ça risque de faire la queue à la machine à café dans les bureaux. Pour nos amis Brésiliens, les journées de matches débuteront généralement à 13h pour s’achever plus raisonnablement vers 21h. En somme au Brésil, la journée type ressemblera à ça : foot, foot, foot, fiesta. Vous comprenez maintenant pourquoi tout le monde souhaite s’y rendre ?

QUELS MATCHES DE NUIT ?

Pour ceux qui ont assisté à la finale de la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis, vous retiendrez qu’il manquait quelque chose à la magie de la finale opposant l’Italie au Brésil : la nuit. La dernière Coupe du monde disputée de l’autre côté de l’Atlantique avait accouché de matches uniquement disputés de jour. Pour le feu d’artifice de célébration, c’est franchement moyen. Voir un capitaine brandir le trophée à travers les rayons du soleil, ça vous brise aussi une part de l’enchantement. Qu’en sera-t-il au Brésil ? L’hiver se rapprochant actuellement (gentiment) au pays du Roi Pelé, les jours sont dominés par la nuit. Le match que nous verrons à 18h se déroulera intégralement de jour. A la mi-temps de celui de 21h, la nuit prendra le pas sur la lumière (quasiment comme chez nous). Et comme il fait nuit totale à 19h au Brésil en ce moment, il fera nuit totale sur le stade accueillant la rencontre de minuit. En somme, niveau luminosité, on se croira sensiblement en Europe. En tout cas, la finale se jouera sous les astres.

L’HIVER SUD-AMERICAIN

L’hiver brésilien, parlons-en ! N’allez pas croire que les joueurs seront exposés au blizzard et qu’ils seront soumis au triptyque écharpes-moufles-doudounes. Non ! Car le Brésil s’apparente à une sorte de miracle climatique pour nous autres Européens. Il ne fera en général pas moins de 15°C dans les villes hôtes. En réalité, jouer à Rio, à Recife ou à Brasilia en cette période de l’année est idéal. Les conditions climatiques seront en tout cas plus adaptées qu’elles ne l’étaient en Afrique du Sud (où il faisait plus froid) et le seront largement plus qu’elles ne devraient l’être en Russie et surtout au Qatar. Merci le climat tropical ! Pour le spectacle, ne pas voir les joueurs souffrir d’une chaleur de plomb sera un atout indéniable.

L’ENFER DE MANAUS

Reste un petit bémol à apporter quant aux conditions climatiques du Brésil. Car un petit village d’illustres Brésiliens résiste encore et toujours à l’envahisseur hivernal… Manaus, capitale de l’Etat de l’Amazonas, tout au Nord du pays, fera figure d’exception au tranquille petit confinement auquel s’apparentent chacune des onze autres villes hôtes. Comme l’indique le nom l’Etat dans lequel elle se situe, Manaus est bordée par l’Amazonie, cette région chaude toute l’année durant et surtout…constamment humide. 79% d’humidité, voilà ce que les organismes italiens et anglais devront notamment encaisser lors de leur entrée en lice le 14 juin prochain. Avec des pics de températures pouvant grimper jusqu’à 30 degrés, on leur souhaite bien du courage. L’Arena Amazonia donne déjà des cauchemars aux joueurs qui devront aller y chasser les buts.