BRESIL 2014

Equipe de France

Ruffier, un Vert en bleu

Mandanda blessé, le gardien stéphanois intègre la liste des 23 joueurs sélectionnés pour le Mondial à Rio. Une fierté pour le natif de Bayonne qui aime les défis.

Stéphane Ruffier

Son crâne rasé et son mètre quatre-vingt-huit en imposent. Stéphane Ruffier sera le premier stéphanois en bleu à jouer une Coupe du monde depuis 1982. Jusque-là réserviste, il a été désigné par Didier Deschamps pour remplacer Steve Mandanda, blessé samedi soir lors de la dernière journée du Championnat. En 2010 déjà, Ruffier avait été appelé en renfort après la blessure de Carrasso. Mais en Afrique du sud, le Basque avait joué les touristes, la FIFA ayant refusé d’acter son remplacement. Seulement, il en faut plus pour décourager le portier stéphanois. Fils de Jean-François Ruffier, champion de France de pelote basque à chistera, le natif de Bayonne se passionne très tôt pour le football. D’abord attaquant, il troque vite son statut d’avant-centre pour une place dans les buts. Cette place, il ne l’a plus quittée et pour elle, il est devenu un bosseur acharné. « C’est un travailleur, ambitieux et intelligent dans son comportement au quotidien », confiait André Biancarelli, alors entraîneur des gardiens à l'ASM.

S'il paraît calme, Ruffier n’en est pas moins un homme au caractère bien trempé. « Je suis un compétiteur qui aime le match et la pression », confiait-il en 2012 à TF1. « Cela me dessert-il pour l’équipe de France ? Non ! J’exerce mon métier à 200%. » Du tempérament ? Peut-être un peu trop pour Jean-Luc Ettori qui déclarait, il y a quelques années, dans les colonnes de l’Equipe : « Le danger, c’est son impatience dans le jeu. Il est électrique. Or dans les buts, il faut aller vite sans se précipiter. » Après avoir décroché une quatrième place qualificative pour l’Europa League avec l’ASSE, Stéphane Ruffier s’apprête donc à s’envoler pour Rio. Mais cette fois, il laissera les tongs et l’appareil photo au placard.

La procédure du dépôt des listes des effectifs pour le Mondial-2014 »

Justine Soignon